La poussée est forte. Comme venue d'un ancien monde, la France de Vichy, c'est comme le sphinx, ça ne meurt pas, ça persiste et signe, comme ce soir là, devant les caméras du service public.
Le buste de la nouvelle candidate est ici, devant nos yeux, charmante, charmeuse, certaine de son fait, et en face d'elle, le parti de la Présidence de la République envoie une frêle figure, un peu brune, trop brune, aurait dit le père de la charmeuse, tant l'autre est blonde, et voyant l'une et regardant l'autre, on ne savait plus qui était l'une et qui fût l'autre.
Mais, c'est d'emblée que les coups allaient tomber, sciant les branches théoriques d'une partie perdue d'avance par la brune, trop frêle, trop mal assise pour répondre, se pensant au théâtre ou à l'assemblée, elle ne pouvait rien faire que rire ou pleurer, c'était la seule défense.
On ne parlait pas de sujets bien glorieux, mais de religion, de la couleur de la peau, ou de l'incivilité, voire des supposés délinquants en cagoule des villes, comme pour assurer dans les campagnes un vote radical, un vote contre l'autre, un vote de chouans, un vote pour on ne sait qui, mais on sait comment et pourquoi un tel vote se réalisera, tant le choix du petit écran est choisi pour faire monter la xénophobie ambiante partout en Europe.
Loin des préoccupations du quotidien des français, loin de l'Europe, loin des subprimes, loin d'un monde moderne, d'un monde nouveau et innovant, le peuple de France assiste à la montée des pensées d'extrême droite, y participe, et d'une droite qui faute d'idées, avide de pouvoir a assimilé les idées venues du fond des âges, cette droite qui oublie les plus démunis, cette droite qui serre les comptes sans relever les compteurs des plus VIP, cette droite qui humilie le passé et se lave les mains sur les affaires de près ou de loin qui semble avoir pour racine un goût sanglant pour non seulement le pouvoir, mais surtout pour les maîtres du pouvoir, à savoir l'argent, seule but à cette conquête.
Une droite sans mémoire, sans passion qui n'a jamais eu faim, jamais eu froid, c'est sans doute pour cela qu'on la qualifie de droite sans complexe et surtout devenue vulgaire car parvenue.
L'extrême droite est de retour, qu'on se le dise, même parmi la droite républicaine, car la montée de ce courant déjà connu comme la peste brune, déjà dans les discours d'avant puis de maintenant, dans les actes d'expulsion, dans le blanchiment de la force et de son soutient plutôt que le soutient de la force au droit.
Cette pensée brune, incarnée en blonde, permettra au candidat de droite d'assurer un deuxième tour simple et sans appel, mais aussi au candidat restant, à moins que cette fois, les votants confirment le premier tour en envoyant Marine Le Pen, là où elle rêve d'aller avec tous ses fanatiques, puisque que l'Allemagne, a avant nous élu un homme à siéger dans cette fonction, sans que jamais les allemands n'aient pu faire marche arrière.
Que vive donc les sondeurs, c'est un nouveau fléau moderne qui va donc régner sur nos têtes pour décrédibiliser les innovants, et laisser la place libre dans notre esprit à ce courant néo fasciste, ferment de toutes les guerres.
C'est donc logique car l'extrême droite française a l'avantage pour certains élus qui se disent républicains, de leur permettre de se positionner donc en sauveur, en sauveur d'un monde au bord d'un gouffre abstrait, mais dont les calculs semblent oublier qu'on ne maîtrise jamais un peuple.
Conclusion, nous avons aussi nos Papon, nos Touviers modernes, et finalement tout recommencerai, à moins qu'entre un sondeur du mois de décembre 2010, et un vote d'un certains dimanche de mai 2012, il va se passer du temps pour contrer la candidate fasciste et ses fans, mais aussi de rester vigilant, pour le meilleur ou pour le pire.