C'est parti.
N'en demandez plus, chers amis, le bal est déclaré ouvert. Qui ravira donc la belle Marianne, telle est la question à 66 jours de la date.
Nous avons tous les modèles, nous avons aussi ceux qui ont renoncés, ceux-là même qui ont occupé de bonnes places sous les ors de la République du quinquenat passé, un poil démagogues, ministre en escarpin, logés à la bonne enseigne du "on rase grattis."
Les positions idéologiques restent feutrées pour les deux premiers prétendants qui jouissent jusqu'à présent de scores corrects. Ces deux premiers candidats sont des modèles parfaits de la France moyenne, de la France qui s'échine à croire en l'avenir de ses enfants.C'est en celà qu'ils récoltent des voix dans les urnes, dans ces illusions d'un monde meilleur et plus juste. Ils ont tout pour convaincre, tout pour réussir, tout pour endormir le vieux continent, soumis aux coups de boutoir des agences de notation anglo saxonnes régnant sur un capitalisme triomphant, enfin presque.
Ces deux candidats profilent des lignes à l'américaine, mais le fond du discours reste vague et sans concrète volonté de rentrer dans le détail de leur futur quinquenat imaginé de main de maitre par des conseillers en gestion, en prospective, en finance, en projets multiples et variés.
Puis, plus loin, il y a aussi cette entrée, la vraie entrée dans le 21 uième siècle, pas franchement réussie pour le vieux continent, où nous sommes à nous demander comment cette monnaie a pu donner lieu à autant de bals masqués en sous main de gouvernements que l'on ne peut penser que corrompus et sans véritable corps protecteur, le pacte de stabilité rimant avec creusement des fractures sociales.
N'en demeure, camarades tu devras choisir, non pas entre la peste et le choléra, mais entre Pierre, Jacques ou Paul.
Parlons des seconds, pas très en forme, malgré l'espoir qui les habite de ravir la place au deuxième, espérant un réveil soudain d'une conscience obscure pour l'une, et morte dans l'oeuf pour l'autre. Les projets ici sont plus nets, on appelle un chat un chat, on remue ciel et terre pour parler de signature de maire pour l'une, d'illusion du centre pour l'autre qui au cours de la courte histoire du monde moderne n'a jamais su fédérer autour de cette idée des forces fortes pour conquérir la couronne.
Enfin, nous découvrons le Front de gauche avec un troublion idéaliste mais excellent tribun, puis Eva Joly.
En un mot comme en cent, " demain tout change car rien ne change", nous devons ce bon mot à Jean François Khan, qui résume l'état de la pensée politique, à 66 jours de la date fatidique, et illusoire de cette année 2012.
A voté!