Nos recueils de mots se sont liés
comme les plus beaux lys,
ils sculpteront l'entrée de nos esprits
soudain jetés dans un alentour aux confins des renaissances.
J'ouvre une nouvelle porte
Celle qui tant de fois a rejoint la source
d'où jaillit le voyage de ceux qui font l'essentiel
Tout est un, mon avenir commence à la fin de ce mot.
Les sources se recouperont comme d'hybrides molécules
Dans un délire cousu main par de grands alchimistes
Le souffle des mers roulant sur des nuages ou des épaules
que des enfants regarderont comme de vulgaires bulles de savon.
J'ai soufflé douze feux et pas un seul ne s'est éteint
Sans le vouloir la source et Vénus ont habitées mon âme
Dans une cruche d'eau vive j'ai plongé ma bouche,
Et dans un corps animé de couleur j'ai pris mon crane.
Cassé le vase aux limites du souvenir
Sous la couche d'une dur mère se cachaient mille étoiles
Dans l'ombre de leurs rayons elles pavoisent palabrent sur le futur
Et font du passé une synthèse qu'elles boivent à l'unisson.
Charmes terrestres tendres créatures
Je vous ai soufflé mot
Sans majuscule
Trouvez ici tout mon pardon.
Mon jardin est le votre
Il s'inscrit sur une diagonale
Celle d'un fou me direz vous.
Les Alcools fumant ont suffis
Pour mon être , avec pour compagnie de simples et majestueux albatros,
A franchir les océans et toutes terres;
Quand mon âme en voyage a croisé tous les regards de peuples anciens
j'ai fermé ma mémoire pour ne rien perdre, et tous les sons répondaient aux échos des chants célestes.