Ce pourrait être la surprise de ce scrutin, si les ténors socialistes, les Martine Aubry, les François Hollande, les Fabius, mais aussi DSK, ou encore Ségolène Royal, mais encore Benoit Hamon, ou Valse sont intelligents. Qu'ils comprennent le besoin d'un personnage en dehors des chemins battus, un peu fantasque, un personnage de roman, mais un homme assez "facile" sur les mots, qui a du panache et avec,une compagne qui est sans doute une Michèle Obama version esprit France.
Un homme, une femme, ça rappelle un film. Qui plus est, elle peut, si elle ou il tombe sur un détail, mais le diable est dans le détail, changer la vision qu'il, qu'elle a des choses, et peut par son parcours, par son panache, par ses racines terrestres, humaines, amoureuses de belles choses, et de bons esprits, tout en avançant avec prudence dans un horizon embrumé que nous promet une droite sarkosiste avec ses barons qui préparent leur reconduite.
Une reconduite, sans heurs ni fanfares au pouvoir central, sorte de lieu fardé de colonnes vides, de plus en plus vides de sens tant ce pouvoir est absent des réalités terrestres.
Pourquoi ce député, pourquoi cet homme, pourquoi me direz-vous donc?
Parce que cette élection est devenue un casting, et que là, en ces images pieuses, on ne peut trouver meilleure image pour rassembler une certaine idée de la France, celle des changements dans la continuité, celle de l'intégration, au sens mathématique, c'est à dire à l'équation supérieure de nos démocraties, qui pour l'instant ne fonctionnent que sur un très court terme. L'histoire a plusieurs temps, en temps de paix, elle se construit avec un temps court, corrupteur, un temps moyen qui permet la continuité, et un temps long gaullien qui suppose de ne pas parler à haute voix. On injure pas l'avenir.
Il y a donc ces temps, trois temps, la majorité actuelle ne connait qu'un temps, mais elle arrive à se maintenir usurpant au passage le lendemain. Devenir maître des temps, et ne pas tenir compte des sondages, car quoi de plus faux que ces sondages qui nous noient dans un sentiment de déjà vu, déjà entendu, déjà digéré, déjà oublié comme le 11 septembre, une société pressante de l'immédiat.
Cet homme apportera toutes les voix de gauche et celles des femmes....ce qui fait, si mère nature dit vrai, une majorité qualifiée. C'est d'une logique éternelle depuis que les femmes votent.
Sa compagne intégrerait la diversité culturelle qui est comprise dans l'état de droit, rassemblant à elle toute une pensée sur la négritude, sur la fraternité que nous avons laisser se perdre dans le discours de droite traditionaliste proche des thèses fascistes, qui endorment les peuples, dressant les uns contre les autres, dressant des générations un peu comme dit Michel Serre de la guerre, c'est tuer le fils, donc le contraire d'un éveil, le contraire d'Oedipe.
Solution gagnante, si et seulement si......
C'est un signe, "si et seulement si", qu'on emploie en mathématique.
Il sert à parler d'équivalence, d'équation homogène, où la phrase du haut ne peut que correspondre avec celle du bas, pour des raisons propres aux maths. Alors, ce "si et seulement si", suppose donc que les leaders du PS, mais aussi de la gauche dans son ensemble, mais aussi les démocrates puissent comprendre qu'il est vital, au delà de leur propre moi de donner au monde un autre visage de la patrie des droits de l'homme.
Oui, Arnaud Montebourg peut se projeter dans cette élection, et Benoit Hamon peut espérer en l'avenir des quadrats au PS, car les images ont parfois du bon. Ne laissons pas aux journalistes politiques le choix des castings, car cette élection, bien que théâtrale demande un changement de tête, et que la tête actuelle, perdue dans sa nébuleuse des sondages, perdue dans l'Otan, perdue dans la financiarisation de l'économie française, perdue dans sa tête vide, mais gagnante dans les urnes risque de perdre son image de doux roi dominant par un effet affolant de tables basses, les journalistes buvant ses paroles fades de roi déchu. Cette tête ne pense qu'à une chose, et nous savons tous à quoi, et même vide elle peut y parvenir car elle n'est pas seule, c'est une armée qui pense pour cette tête vide. Ici se trouve le danger, sans parler de droite ou de gauche, c'est 1984 qui s'annoncerait.
Ce ne sont pas les si et seulement si, qui feront cette élection, c'est le peuple qui doit penser à ses enfants et non à ces vieux. Cette nation est à un tournant de son histoire. Elle risque d'abandonner son système, libre donc au Directeur du FMI de choisir, mais je ne pense pas que la France, celle qu'il aime votera pour lui, car elle veut des jeunes, tout en gardant un oeil bien veillant sur des types en dehors des normes parlant dix langues et jouant aux échecs à l'oral, mais qui sont là pour unir les peuples au delà des frontières.
Oui, en somme, tout n'est que détails sur le cours terme, mais sur le long terme tout ne peut que s'ordonner, comme un monde ambigu où un ordre, en sous bassement était présent pour préserver la conduite des mondes. Le peuple sera libre de choisir, de rêver ou de bannir de son horizon les pensées du siècle des lumières.