Nous attendions tous, le résultat du soir de ce premier tour, à 20 heures, comme la République le prévoit dans ses textes de lois. Une amende était même prévue pour quiconque dévoilerait les résultats avant cette heure. Nos coeurs étaient donc tendus, car sans doute l'idée même de République constituée depuis 1954, entend par ses grands rendez-vous, faire le ciment entre tous, et régler par la même les contancieux entre les différentes tendances psychologiques de notre petit état, mais dont beaucoup d'autres pays doivent dépendre pour leur relai de croissance économique.
Même si pour un € échangeait en économie réelle, neuf dans un même temps sont échangés sur la planète finance, le mur de l'argent a toujours pris le pas dans la période de crise pour soit imposer des révolutions, soit des guerres civiles, soit des guerres entre pays, soit des guerres mondialisées.
Les instituts de sondage voyaient une partie de leur données troublées par le verdict des urnes, mais globalement ils étaient proches des nombres captés par leur pannel représentatif de l'ensemble des français. Sauf le taux de participation qui approche les quatre vingt pour cent, ce qui en soit démontrait que l'état d'esprit de nos concitoyens n'était pas moribond, bien au contraire.
Aucune surprise donc. Excepté le score du Front National à près de vingt pour cent, sans doute en rapport avec l'affaire qui avait émue la population française car un homme avait pété les plombs, avait abattu des enfants, des hommes avec une balle dans le dos, qui se disait prêt à mourir pour son Dieu, mais avait bien pris la précaution de se recouvrir de trois gilets doublés de kévlar avant de sortir de sa tannière. Heureusement pour nous, parmi toutes ses balles une avait prévue de mettre fin à sa vie, et la République pouvait à nouveau reprendre sa route. Mais les dégats étaient faits, dans les urnes nous allions retrouvé l'écho de cet incident de campagne.
C'est alors que les débats devaient débuter dans l'après vingt heure, et les déclarations des principaux candidats, ceux perdant l'honneur de paraître au deuxième tour, ceux gagant du premier et se donnant rendez-vous dans quinze jours. Seule Marine LePen avait crié victoire, prenant acte de cette montée du Front, sauveur de la France. Le parti exultait, les traits même tirés Marine jubilait de voir son score atteindre un très bon niveau.
Seule certitude de ce srutin, Mélenchon avait permis à Nicolas Sarkosy d'atteindre le deuxième tour, car mathématiquement, sans le charisme du sénateur de gauche, excellent tribun, Sarkosy serait passé à la trappe.
J'ai donc écouté, comme vous qui me faite l'honneur de me lire, les débats des seconds couteaux. Je les ai écouté et je n'ai rien entendu, ou plutôt si, mais ce ne fût que le matin que le message m'est parvenu: la présidentielle 2012 est entourée d'un vide sidéral, et comme a relevé FOG, il se présage pour François Hollande l'élection de l'homme providentiel. Il est en train de prendre la cape, mais comme il se palit à le dire, la tâche qui l'attend reste immense, car la finance a perdu pied par la dérégulation voulue par les partis de droite européen. Le mur de l'argent vacille, le défaut de paiement de l'Espagne ou de la Grèce sont une vraie alarme. Même si elle vient d'agence de notation, ces défauts s'ils prennent corps déboucheront sur l'effondrement du bloc, et par effet domino sur toute la planète.
Distribuez donc du muguet le Premier Mai, car c'est dans le silence de l'autre que se trouve les solutions.