Ils étaient 800. Il est seul devant eux ils vont l’interroger, lui poser les bonnes questions, celles que de nombreux Africains voudraient poser. Leur président est là lui aussi, normal, c’est lui qui reçoit et lui c'est sûr, connaît les questions qui seront posées...
Voila la séquence, de bout en bout. La plupart de ceux qui ont commenté ne l’ont même pas regardée.
Il paraît que la polémique née dans les media et sur les réseaux sociaux de sa soit disant indignation instrumentalisée a bien fait rire du président burkinabé après coup. Il avait ri aussi avant de se lever pour aller on sait où. Il faisait 35° dans la salle, ils ont bu beaucoup d’eau et voila le travail.
Beaucoup se sont offusqués ici, honte à Macron qu’ils disent tous ceux, de l’extrême droite à la gauche, qui rêvent qu’il échoue dans tout ce qu’il entreprend... Chez nous, tout est politique et politisé à outrance. Et pour d'autres, le paternalisme colonial a de beaux restes.
Et moi j'ai trouvé ces étudiants parfaits. Ils ont posé de vraies questions qui ont dérangé le président français, voire qui l'ont déstabilisé. Cela dit il les avait lu avant ces questions, puisqu'il avait préparé les réponses mes semble-t-il, à un moment il a lu une fiche... et il en a redemandé, des questions. Les étudiants se sont bien moqués de lui et de la France et il leur a répondu sur le même ton. Voila tout. Moi je me suis dit, que nous n'avons plus de souci à nous faire pour l'Afrique, l'avenir est là, fort, resplendissant, ces étudiants burkinabés en sont la preuve. Nos vieux peuples qui ont tout et bien plus encore et dont chaque citoyen veut toujours plus, sont à la traîne. Merci à ces étudiants, et merci à l'Afrique pour toutes les leçons qu'elle nous a déjà données et qu'elle va encore nous donner.
Quant au président Macron, il n’est pas plus raciste, que les autres. Il est Blanc. Et en plus il est président.
La deuxième étudiante a interpelé le président Macron avec beaucoup d’humour dans la forme et beaucoup de sérieux sur le fond et incontestablement elle se sentait avec lui sur un pied d'égalité :