Aux États-Unis, des millions de litres de lait sont gâchés quotidiennement et des œufs broyés* dans des proportions telles que le mélange des deux, chauffés au four de la prochaine canicule et au brasier des prochains feux de forêt transformerait une mégapole en en un vaste flanc. Quant aux choux écrasés... Impossible parfois de fournir les banques alimentaires parce que la logistique est trop coûteuse et que les banques alimentaires elles-mêmes ne peuvent faire face : capacités de stockage insuffisantes, manque de bénévoles.
Dans un monde théorique, on pourrait envisager que les transporteurs soient payés pour acheminer des marchandises puisque le prix du pétrole est désormais négatif, et que les consommateurs soient rétribués quand ils se fournissent en lait, en œufs et en choux. Comme ces énoncés de problèmes de mathématiques qui présentent des situations fantaisistes : ils appellent des solutions qui ne correspondent à rien dans la réalité. Nous en sommes bien là : l’économie mondiale ressemble à un mauvais énoncé de problème mathématique, sauf que nous ne sommes pas des « moins femmes » et des « moins hommes ».
Privilégier les circuits courts, le « locavorisme », certes, mais pas de solution à l’horizon pour les productions de masse destinées à l’exportation. On ne remplacera pas du jour au lendemain une immense exploitation agricole par une myriade d’oasis de permaculture.
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Source : Mr Mondialisation