En juillet 2015 Jade Lindgaard exprimait très clairement l’intransigeance du gouvernement. Coûte que coûte il fallait inscrire une nouvelle fois dans la loi l’enfouissement des déchets radioactifs sans prendre le temps d’un débat à la mesure des enjeux. Et on ne peut que constater avec elle « l’incapacité du pouvoir à organiser un débat serein sur un sujet aussi fondamental offre une preuve de plus de son immaturité démocratique, particulièrement sur les sujets écologiques. »
Un an après, les choses n’ont pas changé. Elles sont mêmes pires. Alors que des avis pour le moins réservés se sont accumulés, l’Etat n’entend rien et persiste à réaliser un stockage réversible en couche géologique profonde à Bure. Peu importe si ce projet est entaché d’un nombre considérable d’incertitudes. Peu importe si personne ne peut dire à ce jour comment il sera financé. Peu importe le drame survenu en janvier 2016. Le gouvernement Valls poursuit inlassablement sa tâche plaçant au cœur du redressement productif l’industrie atomique.
Pour autant les choses ne sont pas aussi simples que d’aucuns le disent. Le départ de la ministre de l’énergie de l’hémicycle pour aller rejoindre les bleus n’est pas une anecdote[1]. Aucune pointure n’est pas là pour exprimer le soutien d’un gouvernement « de gauche » à une proposition de loi « de droite ». Après Martine Pinville au Sénat, il revient à André Vallini, obscure secrétaire d'État chargé du Développement et de la Francophonie, de monter à la tribune sur un sujet qu’il ignore complétement[2].
Du reste, il n'a pas dit pas grand-chose. Dépassé par l’ampleur des enjeux le représentant commis d’office du gouvernement se plait à déclarer :
« M. André Vallini, secrétaire d’État. Monsieur le président, sans répondre à chacun des orateurs, que j’ai cependant écoutés attentivement, je me limiterai à deux éléments.
Tout d’abord, le Gouvernement souscrit à l’impératif de modestie exprimé par plusieurs orateurs face à un sujet très ample par ses conséquences à très long terme et très complexe. Le débat d’aujourd’hui ne résout pas définitivement le problème de la gestion des déchets radioactifs, ni ne grave définitivement le Cigéo dans le marbre. Il s’agit simplement – mais c’est déjà beaucoup – d’une étape supplémentaire, qui se fonde sur l’état actuel des connaissances scientifiques.
En deuxième lieu, le Gouvernement se réjouit du quasi-consensus qui s’exprime sur la nécessité d’avancer pour définir les modalités du stockage souterrain, notamment sa réversibilité, et sur l’introduction d’une phase industrielle pilote, puis sur un nouveau rendez-vous démocratique devant le Parlement.
J’ai en outre bien noté la demande pressante des parlementaires de voir se réunir le Comité de haut niveau sur cette question. J’en ferai part au Premier ministre[3]. »
Voilà un bien bel exemple de service minimum. On est loin de la logorrhée le 17 mai de Martine Pinville au Sénat le 17 mai 2016[4]. Le gouvernement laisse passer les nucléophiles de toute obédience et se contente d’apporter un soutien implicite à un projet faisant l’objet d’un « quasi-consensus ».
Mieux vaut en effet ne pas être trop bavard. La fameuse proposition de loi « précisant les modalités de création d'une installation de stockage réversible en couche géologique profonde des déchets radioactifs de haute et moyenne activité à vie longue » opère une correction non négligeable de la démarche initiée par la loi n°2006-739 du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs[5]. Non seulement le calendrier du projet est modifié avec l’introduction d’une « phase pilote industrielle pilote » mais une nouvelle échéance est introduite reportant après 2030 la décision définitive d’exploiter d’une installation plus que jamais contestée.
Jean-Yves Le Déaut admet cette modification substantielle du planning initial. En effet la loi de 2006 prévoyait que « la procédure d’autorisation de stockage puisse être instruite en 2015 et que la mise en exploitation intervienne, sous réserve que l’instruction préalable soit favorable, en 2025[6]. » Dans la mesure où ce calendrier n’a pu être tenu. Il fallait donc bien une loi qui remette « le calendrier d’équerre[7]. » Et le vice-président de l’OPESCT précise les choses
« Ce vote permet d’éviter que le dossier ne s’enlise. Les opposants espéraient multiplier les recours. Ils misaient sur le fait que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) ne puisse pas déposer sa Demande d’autorisation de création (Dac) en 2016 comme le prévoyait la loi de 2006. Par ailleurs, le délai prévu entre le débat public, qui s’est tenu en 2015, et la déclaration d’utilité publique risquait d’être un peu court. Le calendrier prévu dans la loi de 2006 aurait été remis en question. La nouvelle loi, qui fixe la date de remise de la Dac à 2018, remet ce calendrier d’équerre. »
Et ce souci du calendrier surdétermine la définition proposée de la réversibilité. A rebours de la définitions classique[8], le Parlement a donné un sens des plus dilatoires à cette notion. En décembre 2012, il s’agissait seulement d’une étape de la procédure décisionnelle. « Cigéo est conçu pour être fermé de manière progressive et permettre une modification du planning de fermeture[9]. » A présent, la réversibilité s’accompagne d’une « récupérabilité » dont beaucoup ne voulaient entendre parler jusque-là.
Un stockage réversible, c’est se donner la possibilité de retirer les colis de déchets si besoin, et surtout de revenir sur les décisions prises et de modifier le planning de fermeture du stockage jusqu’à sa fermeture.
Des conditions de réversibilité qui ne compromettent pas la sûreté du stockage et qui sont réalistes sur le plan industriel.
Des concepts techniques qui permettent la récupération des colis de déchets en toute sûreté
Et une architecture adaptable, une construction progressive du stockage.
Une fermeture progressive du stockage.
Un planning de fermeture transparent, concerté et modifiable[10].
Incontestablement le Débat public de 2013 est passé par là. Conformément au bilan de cette concertation[11], l’Andra a corrigé sa copie initiale :
Pouvoir récupérer les colis de déchets stockés
L’Andra prévoit, dès la conception de Cigéo, des dispositifs techniques destinés à faciliter le retrait éventuel de colis de déchets stockés :
- Les alvéoles dans lesquelles seront stockés les colis de déchets seront revêtues d’une structure, en béton ou en acier, pour éviter les déformations et garantir l’accès aux déchets.
- Les déchets seront stockés dans des colis indéformables, en béton ou en acier. Des espaces seront aménagés entre les colis et les parois pour permettre leur retrait.
- Les robots utilisés pour placer les colis de déchets dans les alvéoles pourront également les retirer. Des tests à l’échelle 1 ont d’ores et déjà été réalisés avec des prototypes.
- Les alvéoles de stockage seront surveillées par des capteurs pour suivre l’évolution des conditions de stockage.
- La position précise de chaque colis stocké et son contenu seront enregistrés à chaque opération de stockage.
- Des essais de retrait de colis seront réalisés dans le stockage avant sa mise en service.
- Des essais de retrait de colis pourront également être réalisés périodiquement dans le stockage pendant son exploitation[12].
La fermeture progressive de l’installation admise depuis longtemps s’accompagne désormais d’une nouvelle étape pour garantir la récupérabilité, la fameuse « phase industrielle pilote ». Cela peut paraître ambitieux. C'est une réponse à un avis très précis de l’Autorité de sûreté nucléaire qui n’a jamais manqué de noter les incertitudes et les défauts du projet Cigéo :
Le principe de réversibilité se traduit par deux exigences :
· Une exigence d’adaptabilité : l’installation doit pouvoir évoluer pour prendre en compte :
· le retour d’expérience et les avancées scientifiques (qui conduiraient par exemple à des évolutions des procédés industriels mis en œuvre),
· les éventuels changements de politique énergétique ou de choix industriels (conduisant par exemple à un stockage direct de combustibles usés ou à des opérations de fermeture différées plus ou moins longtemps). Il est nécessaire que l’inventaire d’adaptabilité défini dans l’avis du 10 février 2015 susvisé soit présenté dès la demande d’autorisation de création,
· Une exigence de récupérabilité : les déchets doivent pouvoir être retirés du stockage :
· pendant une période encadrée par la loi,
· dans des conditions de sûreté et de radioprotection maîtrisées, y compris en cas de dégradation des ouvrages et des colis de déchets[13].
En somme tout était défini avant même que le Parlement ne s’empare du sujet. Il convenait seulement d’obtenir une validation législative dans le cadre d’une procédure décisionnelle qui relève pour l’essentiel du pouvoir exécutif.
Et c’est donc dans un hémicycle vide[14] que seulement quelques députés se sont prêtés au jeu d’un débat formel. A peine une vingtaine de parlementaires s’est livrée à ce simulacre de démocratie. Le rapporteur de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, Christophe Bouillon[15], qui avait mené les débats le 29 juin[16], a dû laisser au secrétaire d’État chargé du développement et de la francophoniela présentation du la Proposition de loi. Preuve s’il en est que ce texte n’est pas une initiative parlementaire mais une manœuvre du gouvernement… pour se débarrasser au plus tôt d’un débat de l’application de la loi du 28 juin 2006.
Cette affaire illustre parfaitement ce qu’est devenue la République sous François Hollande. Le Parlement n’est plus qu’une simple chambre d’enregistrement de la volonté du prince. Tout au plus il est permis aux élus de commenter les orientations définies par le Palais. Et quand un député tente de mettre un peu de démocratie dans tout cela, il se fait éconduire par ses propres collègues. C’est en tout cas ce qui est arrivé à Christophe Premat, dont l’amendement sur la participation du public[17] conforme aux travaux de la Commission Richard sur le dialogue environnemental[18], s’est vu écarter de manière à peine polie en commission[19]. Le débat est de fait réduit à sa plus simple expression. Si au Sénat trois amendements ont été intégrés dans le texte initial[20], ceux proposés à l’Assemblée ont été écartés en commission, c’est-à-dire sans avoir fait l’objet de quelconques échanges en séance publique[21]…
C’est un texte finalisé _ pour ne pas dire verrouillé _ qui est donc arrivé en séance le lendemain de la finale d’une compétition sportive qui a focalisé l’attention du plus grand nombre. Ni la proposition de renvoi en commission de la députée écologiste Michèle Bonneton[22], ni les remarques de Jean Lassalle n’ont été écoutées. Et on a pu voir le spectacle de parlementaires reprenant chacun la petite ritournelle de l’enfouissement tels des courtisans voulant plaire à leur seigneur. Certains n’ont pas hésité à une grandiloquence inversement proportionnelle au pouvoir dont ils disposent effectivement. La palme revient à Jacques Krabal pour qui :
« cette proposition de loi est une nécessité d’intérêt général ; en tant qu’élus responsables, les députés du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste la voteront. Nous devons toutefois assumer nos responsabilités pour aujourd’hui et pour l’avenir. Comme l’écrivait Jean de La Fontaine dans la fable Le Renard et le Bouc : « En toute chose il faut considérer la fin. » Et la finalité ici, mes chers collègues, est bien d’assumer nos choix pour ne pas les laisser en héritage aux générations à venir. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.) »
Quelles que soient les réserves ou les critiques présentées, l’Assemblée vote « le petit doigt sur la couture du pantalon ». Mêmes ceux et celles qui ont pu exprimer quelques doutent s’alignent sur leurs collègues et contribuent à produire l’image d’une quasi-unanimité au mieux formelle.
En tout cas une chose est certaine, aucun échange sur le fond n’a pas eu lieu en dépit d’une intervention brillante de Cécile Duflot[23]. « La question des déchets nucléaires et de leur enfouissement convoque la notion même de responsabilité. En effet, les actes considérés auront des conséquences pendant des millénaires. Cette perspective comporte évidemment quelque chose de vertigineux et je conçois aisément qu’elle puisse déconcerter. » Et la député écologiste insiste sur la crise de la démocratie saccagée par la présidence Hollande. « La crise démocratique, nous la connaissons et nous la constatons ! Elle est profonde et l’Histoire retiendra peut-être, malheureusement, que ce quinquennat l’a aggravée encore ! » Et elle pointe l’essentiel :
« Nous sommes appelés à nous prononcer sur un texte quasi vide, réduit à l’annonce d’un futur décret. Il est dangereusement vide ! Ni les coûts ni les risques ne sont portés à notre connaissance. Il ne faut pas seulement s’en émouvoir mais refuser de trancher des questions si profondes en disposant de si peu d’éléments. Le principe de responsabilité doit nous amener à refuser de nous prononcer à l’aveuglette. »
En effet ce texte est vide. Vide de sens. Vide de référence. Vide de précaution. Vide de prudence. Ce n’est jamais qu’un vulgaire décalque des publications récentes de l’Andra, un quitus inconsistant offert à un opérateur industriel de l’Etat qui n’a jamais donné à voir une quelconque capacité à maîtriser la gestion des déchets atomiques[24].
Ceux et celles qui ont voté cette proposition de Loi n’ont même pas vu que le texte Longuet-Namy, comme les précédents Brottes-Bataille[25] puis Le Déaut[26], opère une modification substantielle de la Loi Birraux. Non seulement le calendrier est revu mais c’est toute la démarche de l’Andra qui se trouve corrigée. Sans le dire, les parlementaires ont expédié en quelques heures un changement de cap non négligeable refusant d’admettre l’évidence.
Sans entrer dans les détails, le projet Cigéo n’est ni réalisable ni opérationnel au vu des innombrables incertitudes qui n’ont jamais été levé[27]. Le calendrier et les modalités prévisionnels tel qu’ils apparaissaient dans le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs 2010-2012[28] volent en éclat. Si bien que le dépôt de la demande d’Autorisation de création inscrite dans le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs 2013-2015[29] n’a pas encore eu lieu. Il n’est même pas à l’ordre du jour compte-tenu des exigences réitérées de l’ASN[30], des avis sévères de l’IRSN[31] et du collapsus économique qui touche l’ensemble de la filière nucléaire[32].
Le projet sombre mais à quelques exceptions près les députes refusent de le voir[33]. L’important pour eux est de ne pas laisser penser qu’il faille un terme au plus délirant des grands projets inutiles produit par l’Etat. Peu importe les doutes et les questionnements de l’opinion publique[34], il faut coûte que coûte poursuivre une démarche… qui le cas échéant pourrait apporter à l’industrie française un avantage comparatif face à ses concurrents.
On sait ce que cela a donné par le passé. On voit ce que cela donne à Notre-Dame-des-Landes ou à Sivens. Mais telle est la marque de fabrique d’une classe politique qui dans sa grande majorité est hermétique aux questions environnementales et aux enjeux écologiques[35]. Ces gens-là ne pensent qu’en fonction d’une conception archaïque du développement et l’activité économique... au mieux pour favoriser leur circonscription et gagner quelques subsides compensant la baisse tendancielle des dotations de fonctionnement qui touchent les collectivités locales[36]. Bertrand Pancher est probablement le meilleur exemple de cette tendance qui confond intérêt général et utilité locale au mépris de l’environnement et de la santé publique[37]. L’important pour lui est le développement économique du département de la Meuse[38]… peu importe si cela se fait au péril d’un « Tchernobyl souterrain ». D’autres que l’on connaît que trop restent habités par une croyance inébranlable dans le progrès minimisant ce qui ne leur apparait que comme des « dommages collatéraux »[39]. Tout cela crée une « béchamel infernale » qui au final ruine les possibilités même d’un authentique débat argumenté, contradictoire et pluraliste. Chacun y va de son petit intérêt pour contribuer à un processus décisionnel qui pour l’essentiel se passe sans eux…
*
Somme toute de gestion des déchets radioactifs il n’a guère été question au Sénat puis à l’Assemblée. Personne ne s’est ému à l’exception des écologistes, de Jean Lasalle et de Florence Delaunay des conséquences en matière énergétique de l’illusion de l’enfouissement. Le débat de fond n’a pas eu lieu au prétexte que la loi de 2006 aurait validé le choix du stockage en couche géologique profonde. Depuis des retours d’expérience ont eu lieu. Les connaissances ont progressé. Mais rien n’y fait. Rien ne peut ébranler la résolution d’une classe politique hors-sol qui ne redoute rien tant que d’admettre qu’elle peut se tromper… Alors qu’elle ferait mieux d’envisager les conséquences des choix que lui impose un pouvoir exécutif irresponsable qui dévoie même ses plus modestes promesses[40].
Qu’en sera-t-il des déchets générés par la prolongation de la durée d’exploitation des réacteurs au-delà de 40 ans ? Personne ne semble aujourd’hui très préoccupé par cette question alors que les piscines de La Hague, Soulaines[41], Morvilliers[42] débordent…
L’Etat préfère abuser d’une violence illégitime contre les défenseurs de l’environnement plutôt que de traiter avec le sérieux qu’il convient la question épineuse des déchets nucléaires[43] !
[1] http://www.lepoint.fr/politique/segolene-royal-seche-un-debat-sur-le-nucleaire-pour-poser-avec-griezmann-12-07-2016-2053962_20.php
[2] http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20160712.OBS4536/nucleaire-royal-a-t-elle-prefere-poser-avec-les-bleus-pendant-un-debat-a-l-assemblee.html
[3] http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2015-2016-extra/20161008.asp#P838646
[4] http://www.senat.fr/seances/s201605/s20160517/s20160517007.html#orat44
[5] https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000240700&categorieLien=id
[6] http://www.developpement-durable.gouv.fr/Presentation-de-la-loi.html
[7] http://www.usinenouvelle.com/article/la-nouvelle-loi-sur-cigeo-remet-le-calendrier-d-equerre-selon-jean-yves-le-deaut.N402547
[8] https://www.oecd-nea.org/rwm/reports/2012/7105-reversibilite.pdf
[9] https://www.andra.fr/download/site-principal/document/editions/499.pdf
[10] https://www.andra.fr/download/site-principal/document/editions/577.pdf
[11] http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-cigeo/docs/cr-bilan/bilan-cpdp-cigeo.pdf
[12] https://www.andra.fr/download/site-principal/document/editions/526.pdf
[13] http://professionnels.asn.fr/Installations-nucleaires/Dechets-radioactifs-et-demantelement/Actualites-dans-le-domaine-des-dechets-radioactifs-et-du-demantelement/Reversibilite-du-stockage-de-dechets-radioactifs-en-couche-geologique-profonde
[14] http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4145739_5783a486b644b.1ere-seance--stockage-en-couche-geologique-des-dechets-radioactifs-11-juillet-2016
[15] http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0211117367988-le-projet-de-stockage-des-dechets-radioactifs-a-bure-devant-les-deputes-2013947.php
[16] http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4104566_577376db7acba.commission-du-developpement-durable--modalites-de-creation-d-une-installation-de-stockage-reversibl-29-juin-2016
[17] https://twitter.com/prematc/status/747435595773939712
[18] http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Richard_3062015.pdf
[19] http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-dvp/15-16/c1516069.asp
[20] Votre commission, à l'initiative des auteurs de la proposition de loi Gérard Longuet et Christian Namy, a adopté trois amendements procédant à des ajustements de rédaction afin d'intégrer les apports des travaux menés depuis plusieurs années par l'Andra sur la question de la réversibilité.
Votre commission a adopté l'amendement COM-3 qui met à jour la définition de la réversibilité. Le texte de la proposition de loi ayant été rédigé il y a quelques années, des travaux approfondis de l'Andra ont depuis conduit à la publication d'une note de positionnement sur la réversibilité en janvier 2016.
L'amendement prévoit donc un alinéa de définition : la réversibilité est la capacité, pour les générations successives, soit de poursuivre la construction puis l'exploitation des tranches successives d'un stockage, soit de réévaluer les choix et de faire évoluer les solutions de gestion.
Le second alinéa détaille les modalités de mise en oeuvre de la réversibilité. Ces modalités comprennent la progressivité de la construction, l'adaptabilité de la conception, la flexibilité d'exploitation du stockage et la récupérabilité des déchets. L'objectif est de permettre d'intégrer les progrès technologiques au fur et à mesure et de s'adapter aux évolutions possibles.
Votre commission a adopté l'amendement COM-1 des mêmes auteurs afin de :
- procéder à diverses coordinations rendues nécessaires par l'entrée en vigueur récente d'une ordonnance de février 2016 sur le nucléaire ;
- ajuster les exigences en matière de maîtrise foncière, pour donner plus de temps afin de négocier à l'amiable l'acquisition des terrains nécessaires à la réalisation du centre de stockage et de retarder les éventuelles expropriations jusqu'au moment du besoin effectif d'occupation des terrains ;
- enfin, dispenser les ouvrages souterrains de Cigéo des formalités d'urbanisme, comme c'est actuellement le cas pour les installations de stockage souterrain de gaz, de fluides ou de déchets, dans la mesure où ces installations sont déjà contrôlées par d'autres textes législatifs, en l'espèce celui relatif aux installations nucléaires.
Votre commission a adopté l'amendement COM-2 qui aménage le prochain jalon législatif, prévu à l'issue de la phase industrielle pilote, sur laquelle l'Andra devra rendre un bilan. L'amendement vise à ne pas rendre cette étape bloquante si le gouvernement ne dépose pas de projet de loi. La poursuite du projet serait, en tout état de cause, autorisée par l'Autorité de sûreté nucléaire.
http://www.senat.fr/rap/l15-594/l15-594.html
[21] http://www2.assemblee-nationale.fr/recherche/amendements#listeResultats=tru&idDossierLegislatif=34859&idExamen=6160&missionVisee=&numAmend=&idAuteur=&premierSignataire=true&idArticle=&idAlinea=&sort=&dateDebut=&dateFin=&periodeParlementaire=&texteRecherche=&zoneRecherche=tout&nbres=10&format=html®leTri=ordre_texte&ordreTri=croissant&start=1
[22] http://michelebonneton.fr/lundi-11-juillet-2016-nouvelle-video-mon-intervention-pour-demander-le-renvoi-en-commission-du-projet-de-loi-cigeo-enfouissement-profond-des-dechets-radioactifs/
[23] http://cecileduflot.eu/2016/07/12/enfouissement-des-dechets-nucleaires-on-ne-gere-pas-lavenir-des-dechets-nucleaires-a-colin-maillard/
[24] http://presse.greenpeace.fr/energie-climat/dechets-nucleaires-un-nouveau-rapport-accablant-sur-le-centre-de-stockage-de-la-manche-2346-06102009
[25] http://www.actu-environnement.com/ae/news/cigeo-loi-macron-ecologistes-coup-force-article49-3-24937.php4
[26] http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion3210.asp
[27] http://mirabel-lne.asso.fr/debat-bure-Thuillier
[28] http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/pngmdr_web_synthese.pdf
[29] « Le dépôt de la demande d’autorisation de création de Cigéo
« Après ce débat public, l’Andra remettra en 2015 la demande d’autorisation de création de Cigéo, accompagnée du dossier prévu à l’article 8 du décret n°2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux INB. Le périmètre demandé pour cette autorisation couvrira l’ensemble des déchets de l’inventaire du projet. La loi du 28 juin 2006 décrit le processus d’instruction de la demande. Les conditions de réversibilité du stockage seront déterminées par une nouvelle loi. Le décret d’autorisation ne pourra être délivré qu’après une procédure incluant une instruction du dossier de l’Andra par l’ASN et une évaluation par la CNE, un avis de l’OPECST, une consultation des collectivités locales et une enquête publique. Pour préparer cette échéance, l’Andra présentera dans le dossier support à la demande d’autorisation de création ses propositions en matière de réversibilité comprenant la gouvernance du stockage et les principes de conception relatifs à l’exploitation du stockage et à la récupérabilité des colis de déchets. Le dossier de demande d’autorisation de création sera mis à jour après la promulgation de la loi fixant les conditions de réversibilité du stockage. » p 139 http://www.developpement-durable.gouv.fr/Publication-du-Plan-National-de.html
[30] : http://www.asn.fr/Informer/Actualites/L-ASN-rend-ses-avis-sur-la-gestion-des-matieres-et-des-dechets-radioactifs
[31] http://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_gp/gp-dechets/Pages/GPD-GPU_Rapport-IRSN-Cigeo-exploitation_122014.aspx#.V4jCm7jhCUk
[32] http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/05/18/l-etoile-palissante-de-la-filiere-nucleaire-francaise_4921450_3234.html
[33] http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/26/bure-un-mort-dans-un-eboulement-sur-le-site-d-enfouissement-de-dechets-nucleaires_4853984_3224.html
[34] https://reporterre.net/EXCLUSIF-Un-Francais-sonde-sur-deux-d-accord-pour-sortir-du-nucleaire
[35] https://reporterre.net/20-deputes-votent-l-engagement-du-site-Cigeo-de-dechets-nucleaires
[36] https://www.andra.fr/andra-meusehautemarne/pages/fr/menu18/l-andra-en-meuse-et-haute-marne/les-parties-prenantes/groupements-d-interet-public-6873.html
[37] http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20160711.AFP1205/dechets-radioactifs-a-bure-nouvelle-etape-au-parlement-pour-un-projet-toujours-controverse.html
[38] http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-cigeo/_script/ntsp-document-file_downloadf2cb.pdf?document_id=108&document_file_id=114
[39] https://reporterre.net/Nucleaire-du-risque-majeur-a-la
[40] https://reporterre.net/L-engagement-legislatif-sur-la-reduction-du-nucleaire-Le-gouvernement-s-assoit
[41] http://www.lest-eclair.fr/524524/article/2016-07-08/soulaines-ne-pourra-pas-accueillir-tous-les-dechets-fa-vl-selon-l-autorite-de-su
[42] http://www.actu-environnement.com/ae/news/dechets-radioactifs-installation-tri-traitement-andra-27112.php4
[43] http://www.lepoint.fr/politique/dechets-radioactifs-bure-le-prochain-notre-dame-des-landes-13-07-2016-2054150_20.php