Le lendemain du premier tour a été marqué dans le petit monde écologiste par la tribune d'Arnaud Gossement publiée sur le site du Nouvel Observateur[1]. Des personnalités d'EELV se sont empressés de diffuser et de commenter ce papier. Les Twitts ont fusé de toute part chacun saluant avec le célèbre avocat Le succès de la "différenciation positive" avec le PS... Jolie pirouette après le désaveu du Congrès de Caen[2].
Si ce point de vue peut être entendu, il mérite tout de même d'être discuté. Le premier tour des élections municipales est effectivement un bon cru pour EELV. Là où le parti écologiste a été en capacité de présenter des listes autonomes les résultats sont plutôt honorables. Dans de nombreuses villes, les écolos ont entre leur main le second tour alors que les listes de gauche ont réalisé pour l'essentiel des scores décevant.
Même si les grands médias ne parlent guère de ce phénomène, c'est un événement marquant qui montre que les écologistes rouges et verts ont plutôt bien résisté à la vague bleue[3]. Dans les grandes villes, les listes écolos ont été plus nombreuses que celles du FN et totalisent au final plus de voix que le parti lepéniste[4].
Ce n'est pas pour autant une raison de fanfaronner. Si les résultats sont corrects, ils sont clairement en deçà des attentes de la direction du Parti. Comme le reconnaît Emmanuelle Cosse, « on est dans un étiage supérieur à nos scores de 2008 mais sans atteindre tout à fait ceux de 2001[5].» Et c'est sans compter le triste sort candidats qui se sont présentés sur les listes PS. Ils ont été victimes le 23 mars de la déroute hollandienne[6]. Le bilan est plus modeste encore quand on considère des listes victimes du bilan des majorités auxquelles elles ont participé au cours de la mandature qui se clôt. A Mont-Saint-Aignan, les écolos étroitement associés au bilan du maire socialiste sortant ont été sévèrement sanctionnés par les urnes. A Rouen, leur campagne s'est essoufflée et ils sont très loin du résultat escompté...
Somme toute nous avons affaire à un cru médiocre pour EELV au regard de la profonde institutionnalisation du Parti. Malgré deux groupes parlementaires et deux ministres, les écolos font à peine mieux que précédemment. Or d'autres écologistes ont quant à eux réalisé de bons scores à l'occasion de ces élections. ce sont les listes autonomes du Front de Gauche[7]. Mais surtout c'est quand écolos rouges et verts se sont présentés ensembles que les scores les plus importants ont été atteints.
Le choix de l'alliance avec le PS casse l'affirmation de l'écologie
Les données publiées par le Monde le 24 mars[8] font état, selon le classement très discutable des listes par le ministère de l'intérieur, de 8 650 000 voix pour la droite, 6 735 000 voix pour la gauche, de 998 000 voix pour le FN et de 247 500 voix pour les listes autonomes d'EELV[9]. Ce score peut paraître modeste. Il se situe plutôt au dessus de la moyenne des résultats écologistes.
En 2001, les listes vertes dans les communes de plus de 3 500 habitants totalisent 265 000 voix au premier tour. Si l'on ajoute les autres listes écologistes on arrive alors à plus de 310 000 voix[10]. En 2008, les listes selon les "nuances" en vigueur ne rassemblent plus que 191 000 électeurs mais le nombre d'élus passe de 202 à 284 d'une élection à l'autre. Tel est le paradoxe du parti écologiste. Si l'inscription durable dans les institutions grâce à l'alliance avec le Parti socialiste garantit une augmentation du nombre d'élus, elle n'entraine pas un renforcement du poids politique de l'écologie.
L'exemple de Mont-Saint-Aignan le prouve clairement. En 2001, les Verts rassemblent sur leur nom près de 20% du corps électoral et apparaissent comme une force pivot de la vie publique locale faisant jeu égal avec le Parti socialiste. Ce week-end la liste écolo n'a réuni que 687 voix soit moins de 9% des suffrages. C'est la résultante d'une dégringolade depuis le choix de 2008 de faire liste commune avec le PS. Si ce calcul a permis alors de faire élire 11 conseillers municipaux et de disposer du poste de premier adjoint, les résultats électoraux se ont effondrés. Aux Cantonales de 2011, la candidate verte n'a réuni que 953 voix. Aux législatives seuls 280 électeurs ont mis un bulletin écolo dans l'urne. Mont-Saint-Aignan est pourtant l'une des deux seules communes de l'agglomération de Rouen où les écolos ont été en capacité de présenter une liste unique...
L'autre commune est Rouen. Ici les résultats de la Liste Décidons Rouen soutenu par EELV sont bien meilleurs. Jean-Michel Bérégovoy et son groupe ont réuni 3 215 voix soit 11.09% des suffrages. Il dépasse le score réalisé par Guillaume Grima en 2001 (3 106 voix, 10.36%) et se donne à voir un réel ancrage écologiste à Rouen (7.17% en 1995). Mais on est là très loin du score réalisé en 2009 lors des européennes. Pour la première fois les écologistes passaient devant le Parti socialiste de près de 1000 voix[11]. Cela tient probablement à la personnalité et aux méthodes de Jean-Michel Bérégovoy mises en cause Olivier David en février 2014[12]. Faute de vision pour la ville, la liste écolo plafonne dans les intentions de votes alors que d'autres commencent leur campagne. C'est le cas en particulier de Raphaëlle Brangier qui a su réunir autour d'elles écologistes dissidents et militants du Front de Gauche. En quelques semaines, la liste "alternative à gauche" créée l'événement. Les résultats le 23 mars ne trompent pas. La candidate rouge et verte rassemble 5.33% des voix... perdues par Bérégovoy.
A rebours de l'élan fondateur de 1984
Le refus d'EELV à Rouen de conclure une alliance pour l'élection municipale avec les courants écologistes du Front de Gauche a entrainé non seulement une division mais un affaiblissement globale du mouvement écologiste. L'esprit et la dynamique qui existaient chez les Verts sont bel et bien perdus. Au prétexte de garantir quelques délégations et autres vice-présidences[13], Europe écologie a tourné le dos ici au projet qui a inspiré la création des Verts, à savoir l'association des courants environnementalistes et de la gauche alternative.
Voilà une bien triste façon de célébrer le trentième anniversaire du parti de l'écologie politique en France[14]. Beaucoup en effet semble oublier aujourd'hui que les Verts à leur fondation ont cherché à articuler écologie et critique sociale. Dès 1984, sous l'impulsion de Didier Anger et d'Yves Cochet, le jeune parti écolo participe à la Fédération pour une gauche alternative. A l'heure où le Parti socialiste opère le tournant de la rigueur, les Verts apparaissent l'élément central d'une autre gauche qui veut mener la lutte dans la rue et dans les institutions. Les élections municipales de mars 1989 montrent le succès de ce positionnement. Malgré un recul du nombre de voix (9%), ces élections permettent aux Verts d’intégrer des exécutifs locaux. Ils comptent 300 élus au soir du premier tour et autant au second tour que ce soit en autonomie ou dans le cadre des fusions avec des listes de gauche. Plus de 2 millions de voix se portent sur la liste écologiste en juin 1989 à l’occasion des élections européennes. C'était une époque triomphante. Celle de la politique autrement quand les élus écolos pratiquaient le tourniquet.
Mais il faut attendre le début des années 1990 pour que l'affirmation à gauche des Verts s'opère. L'élection de Marie Blandin à la présidence du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais prouve que les écolos sont désormais une composante indispensable à toute majorité de gauche. L’Assemblée fédérale de Lille de novembre 1993 brise l’hégémonie waechtérienne. La motion autonomiste portée par Antoine Waechter ne recueille que 19 % contre 27 % pour celle de Dominique Voynet, Verts Pluriel. A l’issue de longs débats le « ni, ni » est repoussé par une forte majorité (62%). Reste à définir avec quelle gauche construire des alliances. Si certains lorgnent déjà vers le PS, beaucoup considèrent que c'est à la gauche de la gauche que se situe la place des écologistes. La Convention de l’écologie politique et sociale réunit ainsi en septembre 1994 l'Alliance pour l'écologie et la démocratie, l'A.R.E.V., Ecologie autrement, Ecologie fraternité et Les Verts[15].
C'est ce courant Rouge et Vert qui a permis à Dominique Voynet en 1995 de rassembler plus d'un million de voix[16]. Si le seuil des 5% n'est pas atteint, les écolos ont marqué la campagne présidentielle. Ils apparaissaient alors comme le camp de l'imagination et surtout des propositions concrètes en ne renonçant pas à revendiquer un changement social profond.
au point d'enfermer les Verts dans une alliance absurde avec le Parti socialiste
Chacun connaît la suite. Dès le lendemain de l'élection présidentielle, la direction du Parti écologiste opère un profond changement de stratégie. Puisque les « gauches alternatives » n’ont pas apportées une assise électorale à la hauteur des ambitions de personnalités de plus en plus pressées d’exercer des responsabilités politiques, les Verts se rapprochent ouvertement du Parti socialiste. Depuis cette ligne n'a pas varié quelques soient les départs et les renoncements de bien des écologistes qui n'acceptent pas cette inféodation.
Les événements qui ont marqué le début de la semaine donnent à voir qu'EELV n'entend pas changer de stratégie. Un peu partout on voit sans grande surprise s'opérer des fusions de second tour entre écologistes et socialistes[17]. Dès la nuit de dimanche à lundi, l'entente a lieu à Paris[18] mettant à l'écart la liste Front de Gauche[19]. A Rouen et Mont-Saint-Aignan, pour ne citer que ces deux exemples, le ralliement ne tarde pas[20]. Il faut dire qu'ici l'enjeu des postes au conseil communautaire surdétermine tout. Si EELV veut préserver la possibilité de prétendre à quelques vice-présidences de la très fabiusiennes CREA, ils doivent absolument fusionner là où ils ont présentés des listes autonomes. Faire l'inverse reviendrait à abandonner ceux qui se sont présentés dès le premier tour avec le PS[21] et les quelques candidats placés opportunément dans des communes où l'on compte bien peu de militants écologistes[22].
On est là très loin de l'affirmation politique de l'écologie dans une agglomération qui compte une des plus fortes densités de site SEVESO seuil haut[23] et dont l'environnement est très sérieusement dégradé par un siècle d'industrialisation à outrance[24]. Mais bon tout devient possible aujourd'hui chez EELV... même suspendre Alain Lipietz[25]. Comment s'étonner dès lors que les écolos nantais fusionnent, malgré un très bon score au premier tour, avec le PS ? Si cela n'étonne pas François Verchère[26], cette décision laisse un gout amère. L'exclusion de Gilles Dénigot avait été un premier signal[27]. Décidément l'autonomie de l'écologie politique n'est plus qu'un lointain souvenir[28]. Il semblerait que les enjeux de pouvoir l'emportent sur toute autre considération, les écologistes oubliant l'accumulation des arbitrages productivistes au niveau gouvernemental.
L'aurore grenobloise d'une nouvelle gauche rouge et verte
Aujourd'hui tous les écologistes ont les yeux tournés vers Grenoble. D'autres villes ont aussi fait le choix de voter massivement pour des listes Rouges et Vertes[29]. Ces exemples prouvent clairement qu'une stratégie d’union est payante. « Tout seul, EELV fait moins de 10 %. Et plus de 15 % quand ils sont avec nous », fait valoir Martine Billard, co-présidente du PG[30]. L'ensemble des listes Rouges et Vertes incarne le nouvel exemple à suivre : c’est « la preuve que notre nouvelle alliance est une promesse d’avenir », dont le succès « démontre qu’une majorité alternative est possible à court terme », se réjouit Eric Coquerel, secrétaire national du PG[31].
Ensemble Rouges et Verts peuvent plus facilement proposer leurs idées et leurs méthodes. A Rennes, la liste EELV-Front de Gauche conduite par Matthieu Theurier est en capacité de peser sur le contenu de l'accord de fusio n avec le Parti socialiste pour le second. La candidate socialiste a accepté d'incorporer des propositions de son nouveau partenaire dans son programme municipal, "notamment la démocratie locale avec l'allocation de budgets participatifs aux conseils de quartier, la gratuité des premiers mètres cubes d'eau, la création d'un éco-pôle favorisant le développement des éco-activités, le doublement de la part modale du vélo à Rennes et la réalisation d'une étude pour un RER rennais, l'approvisionnement bio des restaurants municipaux à hauteur de 20 % d'ici à 2020[32]". Voilà une manière bien plus politique de mettre la pression sur le PS que des accords d'appareil dont la finalité principale est de garantir quelques prébendes[33].
Beaucoup reconnaissent aujourd'hui la puissance politique retrouvé d'une alliance rouge et verte envisagée dès 2009 par ceux et celles qui ont rejoint le Front de gauche[34]. Les faits parlent d'eux-mêmes cette stratégie est efficiente. Comment s'étonner dès lors que l'intègre Philippe Meirieu appelle à Lyon à soutenir l'alternative rouge et verte dans le 1er arrondissement[35] ? " Je souhaite vivement la victoire de Nathalie Perrin-Gilbert, déclare-t-il. Pour qu’un vrai contre-pouvoir existe à gauche à Lyon. Pour qu’un arrondissement lyonnais porte clairement les valeurs d’une gauche citoyenne, écologiste et républicaine[36]". Or cet enjeu existe dans bien d'autres villes.
L'association des écologistes d'EELV et du Front de Gauche est aujourd'hui la principale alternative à gauche pour une politique plus juste, plus solidaire et plus démocratiques. En tout cas telle est la seule issue pour ce que propose le Manifeste pour une société écologiste ne reste pas lettre morte[37]. "Chaque fois la réalisation d’accords de partenariat avec d’autres forces politiques doit être évaluée en fonction de la place réservée à la transformation écologique et sociale. Les écologistes ne sont pas des fanatiques du tout ou rien. Mais, parce qu’ils croient en ce qu’ils disent, ils ne compromettront pas le pivot de leur orientation et le substrat de leur identité pour devenir une force d’appoint, assignée à la sous-traitance ou au supplément d’âme."
[1] http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1162862-municipales-la-strategie-gagnante-de-cecile-duflot-vis-a-vis-du-parti-socialiste.html
[2] http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20131203.OBS7937/congres-eelv-le-recit-assassin-d-alain-lipietz.html
[3] http://www.cevipof.com/fr/electionsmunicipales2014/ressources/
[4] http://www.reporterre.net/spip.php?article5599
[5] http://www.20minutes.fr/politique/1331350-municipales-entre-bons-resultats-et-recul-de-la-gauche-les-sentiments-contrastes-d-eelv
[6] http://tempsreel.nouvelobs.com/elections-municipales-2014/20140324.OBS0973/municipales-pour-la-gauche-apres-la-berezina-waterloo.html ; http://www.lemonde.fr/municipales/article/2014/03/24/le-21-avril-municipal-de-hollande_4388473_1828682.html
[7] http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/03/24/pas-vu-a-la-tele-2/
[8] http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/03/24/les-chiffres-cles-apres-le-premier-tour-des-municipales_4388471_4355770.html
[9] http://www.leparisien.fr/municipales-2014/enjeux/municipales-un-serieux-avertissement-pour-le-ps-22-03-2014-3684615.php
[10] http://www.cevipof.com/rtefiles/File/ELECTIONS%20MUNICIPALES/resultats_municipales%202001%20Feuil1.pdf
[11] http://www.liberation.fr/communes/seine-maritime_76/rouen_76000/elections/europeenne-2009/
[12] http://www.76actu.fr/la-difficile-integration-des-citoyens-dans-la-campagne-des-municipales_68933/
[13] http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/144316/actualites+societe/l-union-sacree-n-a-pas-traine#.UzHuZPl5M7E ; http://www.76actu.fr/municipales-a-rouen-a-gauche-et-a-droite-les-accords-sont-signes_73224/
[14] http://www.franceculture.fr/emission-dimanche-et-apres-les-verts-ont-30-ans-et-apres-l-ecologie-politique-a-t-elle-encore-un-ave ; http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ils-sont-a-l-ecologie-ce-que-le-145577
[15] http://www.humanite.fr/node/219394 ; http://www.liberation.fr/france/1995/01/13/les-refondateurs-communistes-se-rangent-derriere-voynet_120000
[16] http://www.ina.fr/video/CAC95026985/meeting-dominique-voynet-cirque-d-hiver-video.html
[17] http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/municipales-a-rouen-en-toute-discretion-verts-et-socialistes-se-preparent-a-la-fusion_1500972.html
[18] http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/24/paris-le-ps-et-eelv-trouvent-un-accord-pour-le-deuxieme-tour_4388428_823448.html
[19] http://www.liberation.fr/politiques/2014/03/25/a-paris-les-discussions-ps-front-de-gauche-s-achevent-sur-un-echec_990055
[20] http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/141777/mont-saint-aignan--colasse-et-magoarou-main-dans-la-main#.UzH_s_l5M7E ; http://www.infonormandie.com/Yvon-Robert-et-Jean-Michel-Beregovoy-pactisent-pour-le-second-tour-a-Rouen_a4038.html
[21] on peut penser plus particulièrement à Canteleu, fief de David Cormand, secrétaire national adjoint d'EELV, et à Darnétal où les militants écologistes historiques ont rallié la liste citoyenne d'Hervé Réaux.
[22] Sotteville-les-Rouen et Petit-Quevilly
[23] http://www.lexpress.fr/region/rouen-enquete-sur-les-vrais-risques-industriels_1234669.html
[24] http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/PN-813449/pollution-de-lair-rouen-et-le-havre-pointes-dans-un-rapport-international-813449#.UzIDHvl5M7E
[25] http://www.lejdd.fr/Politique/Municipales-Lipietz-suspendu-par-les-ecolos-658574
[26] http://rue89.nouvelobs.com/2014/03/25/fusion-ps-eelv-a-nantes-dame-landes-alors-250957
[27] http://www.globalmagazine.info/meli-melo/2014/03/21/gilles-denigot-saint-nazaire-en-eco-partage-1395367537
[28] http://blogs.mediapart.fr/blog/ivan-villa/140214/saint-nazaire-lecologiste-gilles-denigot-presentera-une-liste-aux-municipales
[29] http://www.bastamag.net/Elections-3932
[30] http://www.liberation.fr/politiques/2014/03/24/front-de-gauche-eelv-les-contours-d-une-majorite-alternative_989708
[31] http://www.mediapart.fr/journal/france/050314/grenoble-ecologistes-et-pg-veulent-reinventer-la-gauche
[32] http://www.lepoint.fr/municipales-2014/rennes-les-listes-ps-et-verts-front-de-gauche-fusionnent-25-03-2014-1805337_1966.php
[33] http://www.lemonde.fr/municipales/article/2014/03/26/les-ecologistes-mettent-la-pression-sur-le-ps_4389890_1828682.html?xtmc=eelv&xtcr=3
[34] http://www.lepartidegauche.fr/actualites/actualite/1484-appel-pour-un-parti-de-gauche-ecologiste
[35] http://www.lyonmag.com/article/63495/alliance-collomb-eelv-philippe-meirieu-appelle-a-voter-perrin-gilbert
[36] http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Politique/Elections/Municipales-2014/Philippe-Meirieu-soutient-Perrin-Gilbert-contre-les-ecolos
[37] http://eelv.fr/2011/12/08/manifeste-pour-une-societe-ecologique/