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Billet de blog 24 août 2025

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À Lectoure, l’ode à la vie d’Arlene Gottfried

La 36ème édition de l’Été photographique de Lectoure met à l’honneur la photographe américaine Arlene Gottfried dans une exposition-rétrospective explorant le lien particulier qui l’unit aux individus qui peuplent ses images. L’artiste se sert du medium comme instrument de construction de sa propre communauté affective. Bouleversant.

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Arlene Gottfried – Arlene Self Portrait, 1977 / © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

Depuis 2010, la Maison de Saint-Louis[1], ancienne aumônerie du couvent de la Providence, offre un espace patrimonial aux murs de pierre et à l’atmosphère intimiste au centre d’art et de photographie de Lectoure (CAPL), dans le Gers, le seul en milieu rural. Celui-ci accueille jusqu’au 21 septembre l’exposition phare de la trente-sixième édition de l’Été photographique, « A voice of her own (1972-1995) », qui aborde l’œuvre de la photographe new-yorkaise Arlene Gottfried (1950-2017) par le prisme singulier du livre. Commissariée par Damarice Amao, historienne de la photographie et attachée de conservation au département de photographie du Centre Pompidou à Paris, et Marine Segond, responsable de la coordination et de la production du CAPL, cette rétrospective au caractère à la fois intime, politique et poétique, s’inscrit dans un projet curatorial plus large explorant les dynamiques de communauté et de cocréation à travers la photographie. Comment le medium nous fait tenir « ensemble » ?

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Arlene Gottfried, Wolverine Camper, 1979 Tirage gélatino-argentique d'époque sur papier Agfa Brovira, réalisé par l'artiste Signé au verso par l'artiste Dimensions de l'image : 14,7 x 22,4 cm Dimensions du tirage : 27,7 x 35 cm AG1512026 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
Illustration 3
Arlene Gottfiried, Guy with Radio, Eath 7th Street NewYork,1977 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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Arlene Gottfried, Sid's Basketball Game, Coney Island, New York, 1976 Tirage gélatino-argentique d'époque sur papier Agfa Brovira, réalisé par l'artiste Signé par l'artiste au verso Dimensions de l'image : 14,7 x 22,2 cm Dimensions du tirage : 27,7 x 35 cm AG1512021 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
Illustration 5
Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025

Une chronique new-yorkaise incandescente

Arlene Gottfried est née en 1950 à Brooklyn, New York, au sein d’une famille juive ashkénaze d’origine modeste. Son père, Max, est employé de banque, sa mère, Lilian, femme au foyer. Elle grandit avec ses deux frères, Gilbert et Marc, dans un environnement humble mais chaleureux, dans le quartier populaire de Coney Island, véritable creuset multiculturel où se côtoient des communautés juives, afro-américaines, italiennes et portoricaines. Ce cadre urbain, vibrant et parfois chaotique, marque son enfance par une immersion dans la diversité sociale et les expressions culturelles variées, éléments qui deviendront centraux dans son œuvre photographique. L’énergie brute des rues new-yorkaises influencera profondément son regard. « Ma mère me disait souvent : ‘Arlene, ne flâne pas !’ Alors j'ai commencé à errer, mais je me suis acheté un appareil photo pour donner un peu plus de sens à mon vagabondage[2] » confiait-elle. « Une vie d'errance, c'est vraiment ça ». Très tôt, elle développe un intérêt pour l’art et la musique. Elle se passionne pour le gospel, genre qu’elle découvre à travers les églises locales et qui l’accompagnera tout au long de sa vie – elle rejoindra plus tard la chorale de l’église baptiste de Canaan à Harlem. Cette connexion précoce avec la musique, en particulier les expressions spirituelles et communautaires du gospel, nourrit son regard empathique et sa capacité à saisir l’âme de ses sujets photographiques.

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Arlene Gottfried, Elaine Stellar, New York, 1980 Tirage gélatino-argentique d'époque sur papier Agfa Brovira, réalisé par l'artiste Signé par l'artiste au verso Dimensions de l'image : 14,7 x 22,2 cm Dimensions du tirage : 27,7 x 35 cm AG1512004 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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Arlene Gottfried, Wedding Party in Connecticut, 1977. © Arlene Gottfried, courtesy of powerHouse Books.

Diplômée du Fashion Institute of Technology (FIT) en 1972, Arlene Gottfried a forgé son œuvre dans les rues d’un New York aujourd’hui disparu, celui des années soixante-dix et quatre-vingt, marqué par une diversité sociale bouillonnante et une furieuse liberté d’expression. Son cursus au FIT, axé sur les techniques visuelles et la créativité, lui permet de forger son style documentaire, mêlant spontanéité et empathie. Elle occupe d’abord un emploi de photographe en agence de publicité, avant de commencer à faire de la photographie indépendante pour certains des plus grands noms de l'édition à partir des années soixante-dix. L’exposition de Lectoure s’organise autour de cinq publications que l’artiste réalise entre 1999 et 2018, travaillant avec la même maison d’édition, Powerhouse Books, basée à Brooklyn.

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Arlene Gottfried, from the series Mommie © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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Arlene Gottfried, from the series Mommie © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025

Elle débute au rez-de-chaussée du centre par le bien-nommé « Sometimes overwhelming » publié en 2008, ode vibrante et mélancolique au New York de ses années de jeunesse. Gottfried immortalise une ville crue, avant la gentrification, dans laquelle se croisent des personnages excentriques et sublimes, des baigneurs de Coney Island aux danseurs de Studio 54, des Hasidim de Riis Beach aux enfants du Village Halloween Parade. Tandis qu’à l’étage se déploie « Mommie » (2015), ouvrage intimement familial, dans lequel elle documente, sur trente-cinq ans, trois générations de femmes qui sont sa grand-mère, sa mère et sa sœur. Dans la salle adjacente, « Bacalaitos and Fireworks » (2011), avec ses images réalisées en Kodachrome 64, se lit comme un hommage à la résilience d’une communauté. L’ouvrage pose un regard de quatre décennies sur la diaspora portoricaine à New York, des fêtes de rue animées par la salsa aux processions religieuses, des portraits de poètes bohèmes comme Miguel Piñero aux scènes de misère marquée par la drogue et la marginalité. Le titre de l’ouvrage, un plat de morue frite portoricaine et des feux d’artifice du 4 juillet, illustre parfaitement cette fusion culturelle entre racines latines et réalité américaine. Une dernière salle capture l’élan vital des communautés gospel afro-américaines de Brooklyn et du Queens à travers l’ouvrage « Eternal light » (2018) et suit, sur une quinzaine d’années, la vie d’un homme énigmatique surnommé « Midnight » (2003). À la fois portrait intime et méditation sur la marginalité, le projet alterne moments de grâce et instants de vulnérabilité d’une vie à la lisière, dans laquelle se frôlent la beauté et la destruction.

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Arlene Gottfried, Push Ups, El Barrio, 1982 | From Bacalaitos and Fireworks. © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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Arlene Gottfried, Bethesda Fountain Puerto Rican Day Parade © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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EL PICO, 1981 Cibachrome, tirage d'époque réalisé par David Gray Signé par l'artiste au verso Dimensions du tirage : 28 x 35,5 cm AG160500 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025

L’exposition présente une sélection de tirages argentiques issus des corpus photographiques qui ont donné naissance aux publications. L’ensemble capture l’essence de ce New York brut et bigarré. Des plages de Coney Island aux églises gospel d’Harlem, en passant par les défilés de la Gay Pride ou les fêtes portoricaines, Gottfried documente une humanité excentrique, marginale, mais profondément vivante, ce qui rend son oeuvre terriblement poignante. Les portraits d’Arlene Gottfried exhalent une profonde tendresse, un respect qui traduit la complicité qu’elle entretient avec ceux qu’elle photographie, sans doute parce qu’ici, dans les rues de New York, chez elle, les photographies qu’elle réalise relèvent bien plus de sa façon d’être au monde que d’un travail qui lui serait assigné. Avec une sincérité désarmante, elle va magnifier la faune new-yorkaise au moment où elle est en partie ravagée par la dope et le sida.

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Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025
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Arlene Gottfried, Midnight. © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

Une approche documentaire intuitive

Arlene Gottfried réalise ses premières photographies en 1969 au légendaire festival de Woodstock. Capturer des moments inhabituels et frappants va devenir sa marque de fabrique. Attirée par les diverses communautés avec lesquelles elle a grandi, Gottfried va naturellement documenter la vaste diversité de la ville de New York. D’abord Coney Island et Crown Heights à Brooklyn, avant d’étendre son rayon au Lower East Side à Manhattan, puis à Spanish Harlem. Les photographies exposées, à l’instar de « Woman Wearing Sneakers, Coney Island, 1976 » ou « Isabel Croft Jumping Rope, Brooklyn, NY, 1972 », révèlent une approche documentaire intuitive, dans laquelle l’objectif ne se contente pas d’observer, mais s’immerge littéralement dans la communauté. Gottfried ne se sentait jamais extérieure aux scènes qu’elle photographiait : « J’aime le lien émotionnel et la passion qui animent les gens. Cela m’a attirée et je me suis sentie à l’aise[3] » disait-elle. « Je n’avais pas l’impression de regarder depuis l’extérieur. J’avais des amis ». Cette intimité transparaît dans ses images, où les sujets – qu’il s’agisse d’un culturiste juif posant aux côtés d’un homme en papillotes à Riis Beach ou d’une grand-mère en maillot de bain défiant les conventions – sont saisis avec une affection dénuée de jugement. L’exposition met en lumière cette capacité rare à tisser un lien affectif avec ses modèles, transformant la photographie en un espace de communion.

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Arlene Gottfried - Woman Wearing Sneakers, Coney Island, 1976 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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Arlene Gottfried Isabel Croft Jumping Rope, Brooklyn, NY, 1972 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

À la croisée des travaux de Diane Arbus, Lisette Model et Anders Petersen, son style visuel se distingue par une spontanéité maîtrisée et une esthétique brute. Les tirages en noir et blanc, parfois légèrement granuleux, capturent la texture d’une époque marquée par la précarité, la violence et l’épidémie du VIH, mais aussi par une liberté artistique et sexuelle aujourd’hui mythifiée. Dans « Angel and Woman on Boardwalk », l’opposition entre une vieille dame au regard sévère et un jeune homme en maillot de bain incarne les paradoxes d’un New York dans lequel les générations et les cultures s’entrechoquent sans se fondre. Cette image, comme d’autres, révèle une tension subtile. Derrière l’humour et la légèreté, Arlene Gottfried documente aussi l’envers du décor :  la marginalité, la solitude et l’exclusion.

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Arlene Gottfried, Angel and Woman on Boardwalk, Brighton Beach, NY 1976 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

La photographie comme vecteur de lien social

L’accrochage à la Maison de Saint-Louis amplifie l’effet de ces photographies. Les tirages, pour la plupart de petit format, invitent à une contemplation rapprochée, presque confidentielle, qui contraste avec l’énergie exubérante des scènes représentées. Ce choix curatorial ne dilue absolument pas l’impact des images, mais les ancre au contraire dans une forme de recueillement, comme si le visiteur était convié à pénétrer l’univers personnel de Gottfried. Les commissaires Damarice Amao et Marine Segond jouent habilement de cette dialectique entre l’intime et le collectif, en résonance avec le thème dominant du festival dont la présente édition, intitulée « Ensemble », célèbre la photographie comme vecteur de lien social.

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Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025
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Arlene Gottfried, Untitled, N.D. © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris
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Arlene Gottfried, Untitled, N.D. Tirage cibachrome Copyright de l'artiste au verso 50,8 x 40,6 cm Dim. papier: 50,8 x 40,6 cm AG2002029 © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

L’exposition d’Arlene Gottfried à Lectoure n’est pas sans poser la question du dialogue entre son œuvre, profondément enracinée dans le contexte new-yorkais, et le cadre rural et historique de la ville gersoise. L’Été photographique, qui investit des lieux emblématiques comme la Halle aux grains ou l’ancien tribunal, a toujours su tirer parti de l’architecture lectouroise pour créer des expériences sensibles. Ici, la Maison de Saint-Louis, avec son passé lié aux carmélites et son atmosphère monacale, offre un contrepoint fascinant à l’exubérance des photographies de Gottfried. Ce contraste n’est pas anodin. Il souligne l’universalité des thèmes abordés, de la quête d’appartenance à la célébration de la différence et la résistance face à l’adversité. Pourtant, on peut s’interroger sur la réception de ces images dans un contexte rural, loin des réalités urbaines et multiculturelles de New York. L’exposition tente de combler cet écart en proposant des clefs de lecture contextualisées. Cependant, la force de Gottfried réside précisément dans sa capacité à transcender les frontières géographiques. Ses portraits d’anonymes, saisis dans leur singularité, parlent à quiconque a déjà cherché à appartenir à une communauté, qu’elle soit urbaine ou rurale.

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Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025
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Arlene Gottfried East 110th Street © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

L’exposition s’inscrit dans une réflexion plus large sur la photographie comme outil de cocréation et de résistance. En écho aux autres artistes de l’édition 2025, comme Felipe Romero Beltrán, dont le travail sur la violence bureaucratique envers les migrants est présenté dans l’ancien tribunal, Arlene Gottfried interroge la place des marginaux dans la société. Décédée en 2017, à l’âge de soixante-six ans, elle laisse une œuvre indissociable de cette vie urbaine new-yorkaise de la fin du XXème siècle, capturant avec une sensibilité unique les communautés marginales, les moments de joie collective et les singularités humaines. Ses images, bien que joyeuses en surface, ne masquent pas les réalités d’un New York en proie à la drogue, à la pauvreté et à la gentrification naissante. Les clichés d’Arlene Gottfried ont cette capacité précieuse de transformer les anonymes en héros du quotidien.

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Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025
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Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025

Dans « Machine Gun, Coney Island, New York », où un adolescent exhibe une arme à feu, ou dans les portraits de travailleurs de la nuit, Gottfried révèle les failles d’une société en mutation, tout en célébrant la résilience de ses sujets. Cette dimension politique, bien que discrète, est renforcée par le contexte du festival, qui se positionne face aux « vagues de politiques haineuses » traversant le monde. En choisissant Arlene Gottfried, les commissaires rappellent que la photographie peut être un acte de résistance, un moyen de donner une voix aux invisibles. Ce choix résonne avec l’histoire du festival, qui, depuis 1990, s’attache à faire communauté à travers l’image, dans une démarche éthique et inclusive. Si l’exposition « A Voice of Her Own »est une réussite, c’est parce qu’elle est capable de conjuguer l’intime et l’universel, l’histoire et le présent. Les photographies d’Arlene Gottfried, par leur humanité brute et leur humour tendre, invitent à repenser notre rapport à l’autre dans un monde fracturé. À Lectoure, elles trouvent une résonnance particulière, transformant la Maison de Saint-Louis en un espace de mémoire vive, dans lequel les échos d’un New York révolu dialoguent avec les aspirations d’une communauté rurale. Cette rétrospective puissante consacre Arlene Gottfried comme une chroniqueuse essentielle de son époque. En déambulant dans les ruelles de Lectoure, du Centre d’art à la Halle aux grains, le visiteur emporte avec lui le rire d’un enfant sautant à la corde à Brooklyn, le regard fier d’une femme en baskets à Coney Island, et la promesse d’une photographie qui, disait Arlene Gottfried, « réinvente et consolide notre relation avec les autres ».

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Arlene Gottfried, from the series The Eternal Light © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

[1] Dénommée ainsi car elle a été acquise par la ville de Saint-Louis, en Alsace, avec laquelle est jumelée Lectoure. L’acquisition garde la mémoire de l’évacuation en 1939 des habitants de Saint-Louis à Lectoure.

[2] My mother used to say ‘Arlene – just don’t wander!’ Then I started wandering, but I got a camera because it gave it a little more meaning…a life of wandering is really what it all is.”, cité dans Karen Strike, « Sometimes Overwhelming: New York City People in the 1970s and 80s by Arlene Gottfried », Flashback, 10 août 2025. Traduction de l’auteur. 

[3] Arlene Gottfried, Mommie. Three generations of women, New York, powerHouse Books, 2015, p.12.

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Vue de l'exposition A Voice of her Own, 1972-1995, Arlene Gottfried, Maison de Saint-Louis/ Centre d'art et de photographie de Lectoure, L'Été Photographique 2025

« ARLENE GOTTFRIED A VOICE OF HER OWN, 1972 – 1995 » - Dans le cadre de la 36ème édition de l'Été photographique à Lectoure. Commissariat : Damarice Amao, historienne de la photographie et attachée de conservation au au Cabinet de la photographie du Musée National d’Art Moderne/ Centre Pompidou, et Marine Segond, responsable de la coordination et de la production au CAPL. L’exposition au CAPL est présentée en partenariat avec la galerie Les Douches et le Centre régional de la photographie des Hauts-de-France.

Jusqu'au 21 septembre 2025.

Du lundi au jeudi, de 15h à 19h, du vendredi au dimanche, de 10h à 13h et de 15h à 19h.

L'été photographique
Maison de Saint-Louis - 8 cours Gambetta
32 700 Lectoure

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Arlene Gottfried, “Rikers Island Olympics,” 1987. © Estate Arlene Gottfried / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

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