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Billet de blog 31 janv. 2023

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Lubaina Himid, un regard engagé sur le monde

Le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne consacre une exposition monographique à l’artiste britannique, figure centrale du mouvement British Black Art, pionnière dans le commissariat d’exposition. Organisée avec la Tate Modern, « So many dreams » prend des allures de rétrospective révélant une œuvre qui explore les possibilités de la peinture tout en interrogeant les récits qu'elle véhicule.

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Illustration 1
Lubaina Himid, 
Jelly Mould Pavilions for Liverpool, 2010 © Lubaina Himid Photo:Tate

L’œuvre puissante et poétique de Lubaina Himid occupe l’ensemble des salles d’exposition temporaire du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne. En réunissant plus de soixante-dix pièces de l’artiste britannique – peintures, objets usuels, textes poétiques et installations sonores – l’institution vaudoise propose une traversée dans quarante ans de création plastique dominés par les thèmes de l’histoire culturelle et de la reconquête des identités, plus précisément de la représentation et de l’identité britannique noire. Intitulée « So many dreams », cette première rétrospective de l’artiste en Suisse était auparavant présentée à la Tate Modern[1] à Londres. L’exposition a été retravaillée de manière spécifique pour les espaces du musée et s’inspire de l’intérêt de l’artiste pour l’opéra et de sa formation théâtrale initiale. Le parcours est divisé en sections. Chacune d’entre elles est intitulée d’une question qui invite à réfléchir ici à la construction de l’environnement, là à l’histoire, aux relations personnelles et aux conflits qui jalonnent nos vies. Enseignant l’art contemporain à l’Université du Central Lancachire, également pionnière dans le commissariat d’expositions notamment dans sa défense des artistes de la diaspora africaine, la lauréate du Turner Prize 2017 est une figure majeure de l’art contemporain.

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Lubaina Himid, Man in a Shirt Drawer, 2017-2018 Acrylique sur tiroir en bois et poignées de cuivre, 46,8 × 39 × 20,2 cm Tate. Acquisition grâce au financement de la Denise Coates Foundation à l’occasion du centenaire 2018 de l’obtention du droit de vote par les femmes en Grande-Bretagne, 2019 © Lubaina Himid Photo:Tate

Née en 1954 à Zanzibar en Tanzanie d’un père comorien professeur et d’une mère designer dans l’industrie textile – le couple s’est rencontré à Londres alors qu’ils étaient étudiants –, Lubaina Himid n’a que quatre mois lorsqu’elle retourne en Angleterre avec sa mère à la suite du décès de son père mort de la malaria. Elle se forme comme scénographe de théâtre au Winbledon College of Art avant d’intégrer le Royal College of Art d’où elle est diplômée. Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, Lubaina Himid a été une figure pionnière du mouvement British Black Art[2], mouvement artistico-politique radical fondé en 1982 et inspiré par le discours antiraciste et la critique féministe. Très influent, il joue un rôle déterminant dans la décolonisation des institutions culturelles et dans le changement de la nature et de la perception de la culture britannique.

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Vue de l’exposition Lubaina Himid. So Many Dreams au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, 2022 © Photo : MCBA, Jonas Hänggi

L’exposition comme théâtre

En guise de préambule, l’exposition s’ouvre sur des drapeaux reprenant des motifs de kangas, ces tissus d’Afrique de l’Est aux couleurs vives et aux usages multiples. Ils renferment des phrases qui sont autant de questionnements traversant son œuvre. La première salle est occupée par des œuvres de périodes très différentes qui évoquent les lieux que nous habitons aujourd’hui, mais aussi hier à travers les monuments, et ceux de demain qu’il nous faut imaginer ensemble. La série de peintures « Metal Handkerchief » (2019) est à mettre en relation avec le langage des consignes de sécurité et de santé régissant l’érection et l’utilisation des bâtiments. « Reduce the Time Spent Holding » (2019), pièce sonore de l’artiste polonaise Magda Stawarska-Beavan, reprend les mots inscrits sur les toiles qui sont ici chuchotés ou proclamés de façon incantatoire par Lubaina Himid elle-même dont la voix se mélange au vacarme des bruits de construction. L’architecture de l’exposition revêt une grande importance pour l’artiste, qui tente toujours d’adopter une forme courbe ou enveloppante, dépourvue d’angle droit. Dans « Three architects » (2019), trois architectes femmes sont en train de réaliser trois maquettes différentes. Le fond du tableau ouvre sur trois fenêtres qui, elles-mêmes, ouvrent sur une étendue d’eau à perte de vue. La question de la mer et de l’horizon est récurrente dans le travail de la peintre.

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Vue de l’exposition Lubaina Himid. So Many Dreams au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, 2022 © Photo : MCBA, Jonas Hänggi

Résultat d’un concours fictif pour la ville de Liverpool, « Jelly Mould Pavilions for Liverpool » (2010) se compose d’un corpus de moules à gelée en céramique victorienne peints à la main, conçus comme des maquettes architecturales formant un ensemble urbain. Les moules sont parfois illustrés par des personnalités noires influentes, de Dred Scott à Martin Luther King. Le projet se veut une commoration de la contribution de la diaspora africaine à la richesse et à la culture de la ville de Liverpool. Le plus grand port de l’Empire britannique fut aussi la « capitale du commerce négrier européen[3] » au XVIIIème siècle. L’installation encourage les visiteurs à interroger l’histoire de la ville, le moule incarnant ici le lien symbolique entre la diaspora africaine et l’industrie sucrière qui utilisait des esclaves.

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Lubaina Himid, 
Jelly Mould Pavilions for Liverpool, 2010 © Lubaina Himid. Photo : Guillaume Lasserre

Dans la salle suivante, peintures et œuvres graphiques explorent de façon quasi abstraite le thème de la mer. La série « Plan B » compte quelques soixante-dix pièces, fruit d’une résidence initiée par la Tate à St. Ives en Cornouailles à la fin des années quatre-vingt-dix. La question du motif, récurrente dans le travail de Lubaina Himid, se retrouve ici dans sa recherche de représentation des nuances. « Les motifs servent le plus souvent à représenter la mer ou le souvenir qu’on en a » explique-t-elle. Le rapport à l’élément marin apparait presque intime, introspectif, contrastant avec les représentations traditionnelles de l’océan. La plage est présentée comme un espace hautement ambigu. Si elle est un lieu de plaisance et de loisirs, elle recouvre aussi une histoire chargée, celle de l’esclavage et de la traite. L’accrochage linéaire reprend la question de l’horizon. « Quelle signification donner à un endroit comme l’océan quand on le voit pour la première fois ? Comment le peindre ? » se demande-t-elle. Certaines peintures de la série ajoutent du texte à l’image. Ces récits fictifs de l’exil sont dédoublés visuellement. La question de la frontière, récurrente, est flagrante ici, à l’image de « Havana Nightschool (Plan B) » (1999), dans la séparation nette qui divise verticalement le tableau entre écrit et représentation.

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Lubaina Himid, Havana Nightschool (Plan B), 1999, Acrylique sur toile, 122 x 144 cm © courtesy de l'artiste et de Hollybush Gardens, Londres

Des charriots en bois dans lesquels figurent des animaux peints se retrouvent dans la salle qui est juste au-dessus. Ils renvoient à l’origine du théâtre occidental, lorsque celui-ci était joué dans la rue sur des charriots, se déplaçant de ville en ville. Mais c’est aussi une référence au déplacement contraint. L’œuvre évoque le mépris et l’altérisation dont sont victimes les personnes forcées de fuir et invite à penser le rôle que nous jouons face à ces déracinements.

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Vue de l’exposition Lubaina Himid. So Many Dreams au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, 2022 © Photo : MCBA, Jonas Hänggi

L’étage supérieur se découvre avec le bruit des vagues. Celui-ci provient de l’œuvre monumentale « Old boat / New money » (2019) qui évoque de façon abstraite le commerce triangulaire. Sur les planches en bois, peintes dans des nuances de gris évoquant la mer et le ciel d’Angleterre, disposées selon la forme ondulatoire des deux vagues, sont représentés des cauris, petits coquillages qui ont longtemps servi de monnaie d’échange – à l’avantage des Européens –, en Afrique subsaharienne, notamment pour la traite. En regard sont exposées cinq toiles de la série « Revenge » que l’artiste réalise entre 1991 et 1992, au moment où son vocabulaire plastique se met en place.

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Vue de l’exposition Lubaina Himid. So Many Dreams au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, 2022 © Photo : MCBA, Jonas Hänggi

Corriger l’histoire par la peinture

Les cinq tableaux se réfèrent à des peintures d’histoire du XIXème siècle ou des œuvres du XXème siècle. Lubaina Himid tord l’histoire de l’art occidental pour mieux se l’approprier en introduisant des nouveaux personnages et d’autres récits. Elle en transforme ainsi la signification, ouvrant l’espace de représentation à la présence de femmes noires comme sujets centraux de ses peintures. « Je veux montrer mes vérités, mes illusions et mes prophéties et légendes[4] » écrit Lubaina Himid en 1992 dans le catalogue de l’exposition « Revenge », poursuivant : « La couleur est un élément vital, un brossage sauvage, audacieux et tumultueux d’une large palette ». L’artiste élabore une critique féministe de la peinture et réordonne la fabrication de l’histoire. Dans son essai publié dans le catalogue, Maud Sulter écrit : « La puissance artistique de la créativité de Lubaina Himid réside dans sa capacité à prendre en compte les grands enjeux de l'histoire et à les traduire dans un langage qui donne la parole aux exclus[5] ».

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Lubaina Himid, Between the Two my Heart is Balanced, 1991 Acrylique sur toile, 121,8 × 152,4 cm Tate. Don des Patrons of New Art (Special Purchase Fund) par l’intermédiaire de la Tate Gallery Foundation, 1995 © Lubaina Himid Photo:Tate

Dans la toile intitulée « Between the Two my Heart Is Balanced » (1991), deux femmes assises dans une barque jettent à la mer des fragments bleus de la pile de documents qui les séparent. Himid s’inspire de la composition d’une toile de James Tissot, « Portsmouth Dockyard », peinte vers 1877 et conservée à la Tate Britain à Londres, sur laquelle un soldat anglais est assis dans une petite embarcation, entouré de deux femmes blanches qu’il courtise. Des navires sont figurés en arrière-fond. Au soldat, elle substitue une pile de documents représentant des cartes et plans de navigation, allégorie de l’Empire britannique et de son extension coloniale. En détruisant ces cartes, les deux femmes noires peuvent imaginer un passé dans lequel la traite d’êtres humains n’a pas existé. Dans « Five » – le titre renvoie ici à cinq cents ans de colonisation –, des femmes noires conversent à la table d’un café. La question de la conversation est extrêmement importante chez l’artiste.

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Lubaina Himid, Five, 1991 Acrylique sur toile, 122 × 152,5 cm Leeds Museums and Galleries (Leeds Art Gallery). Prêt de la collection de Griselda Pollock © Lubaina Himid Photo : Courtoisie de Griselda Pollock et l’artiste/ Bridgeman Images

Au centre du vaste plateau qui régit l’étage trône l’installation intitulée « A Fashionable Marriage » (1984-86) qui parodie le tableau de William Hogarth « Marriage A-la-Mode: The toilette » (v. 1743) extrait de la célèbre suite éponyme de six peintures. Entre diorama et théâtre, l’œuvre rassemble onze figures découpées grandeur nature répondant au tableau de Hogarth en le moquant. Aperçu satirique du boudoir d’une comtesse adultère, la caricature de Hogarth révélait les pratiques culturelles et l’hypocrisie des Britanniques les plus aisés. Deux personnages noirs, présences suffisamment inhabituelles pour être signalées, incarnent deux serviteurs d’âges différents jouant les faire-valoir pour les riches protagonistes blancs.

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Vue de l’exposition Lubaina Himid. So Many Dreams au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, 2022 © Photo : MCBA, Jonas Hänggi

Lubaina Himid conserve la composition du tableau de Hogarth mais remplace toutes les figures par des personnages contemporains. Elle prend soin de remplacer les tableaux au mur par des imitations de toiles de Picasso. L’artiste met ainsi en scène pour mieux les dénoncer le racisme, le sexisme et la vulgarité du monde de l’art britannique des années quatre-vingt, ainsi que le contexte politique qui lui est contemporain. Sont ainsi figurés en pleine histoire d’amour capitaliste Margaret Thatcher et Ronald Reagan, reprenant les rôles de la comtesse et de son amant. Les deux personnages noirs : une femme artiste placée au centre de la scène, et au premier plan, une petite fille assise sur une valise couverte d’étiquettes de ses voyages, semblent les seuls à s’élever de cette mascarade. « Freedom and Change » (1984) emprunte sa composition à « Deux femmes courant sur la plage » peint par Picasso en 1921 dont l’artiste détourne le sens. Contrairement aux personnages féminins à la sensualité exacerbée, ces femmes noires ont dépassé le regard masculin blanc – que l’on voit dans les hommes qu’elles ont abandonné derrière elles –, et apparaissent maîtresses de leur destin.

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Lubaina Himid, Freedom and Change, 1984 Bois, textiles, carton, peinture, graphite, crayon de couleur, craie et encre , 309,6 × 590 × 6 cm Tate. Acquisition grâce au financement de la Denise Coates Foundation à l’occasion du centenaire 2018 de l’obtention du droit de vote par les femmes en Grande-Bretagne, 2019 © Lubaina Himid Photo:Tate

De manière générale, Lubaina Himid se plait à renverser l’ordre établi. Dans le nouveau monde qui se construit dans ses peintures, les femmes sont puissantes, occupent très souvent des fonctions à responsabilité, exercent le pouvoir. Les hommes quant à eux, délaissent enfin une virilité hypertrophiée. « Lorsque vous peignez des hommes ensemble, vous pouvez montrer leur tendresse l’un envers l’autre sans qu’ils paraissent vulnérables – parce que ce sont des hommes » explique-t-elle. « Ainsi, les peintures d’hommes ensemble sont en fait des peintures de la façon dont les femmes peuvent être et sont de fait dans la vie réelle – tendres l’une envers l’autre mais à l’opposé de la vulnérabilité ; fortes et confiantes, libres et drôles. [...] Les scènes ne sont pas réelles mais l’atmosphère est ma réalité ».

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Lubaina Himid, Ball on Shipboard, 2018 Acrylique sur toile, 183 × 244 cm Rennie Collection, Vancouver © Lubaina Himid Photo : Andy Keate

« Les mondes peints de Lubaina Himid rappellent les cheminements difficiles et souvent douloureux dont on fait l'expérience lorsqu'on est à la recherche d'un lieu dont on aimerait faire son chez-soi[6] » écrit Amrita Dhallu dans le catalogue qui accompagne l’exposition. Depuis près de quarante ans, l’artiste britannique construit une œuvre à la croisée de l’intime et du politique, puisant dans son intérêt pour le théâtre, la peinture occidentale, les motifs textiles mais aussi dans une exploration de la mémoire historique, plus précisément des histoires coloniales et leurs répercussions contemporaines. Si la narration n’est jamais frontale dans son œuvre, l’artiste attire l’attention sur des aspects invisibilisés de l’histoire, suscitant volontairement le débat, mais elle rend aussi tangible l’extraordinaire dans le quotidien. Ni héros, ni victimes, les protagonistes de ses peintures partagent les mêmes problèmes dans la vie de tous les jours que tout le monde. « C'est de la peinture politique en ceci qu'elle me permet de dire : ‘nous ne sommes pas différent.e.s du fait de notre couleur de peau nous sommes différent.e.s à cause de nos expériences vécues’[7] » affirme l’artiste. « Et il est vrai que dans nombre de nos expériences de vie, le politique se heurte au personnel. Voilà ce que j'ai essayé de peindre cette collision cruciale, au quotidien, du politique avec le personnel ». Lubaina Himid a souhaité très tôt que la présente exposition encourage « les gens à accomplir ce qu'ils avaient jusque-là hésité à faire[8] ». L’ensemble de son œuvre est une invitation à agir, à provoquer une certaine capacité d’action.

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Lubaina Himid, Ankledeep, 1991 Acrylique sur toile, 152,4 × 121,9 cm Tate. Don de l’artiste, 2009 © Lubaina Himid Photo:Tate

[1] Lubaina Himid, Tate Modern, Londres, du 25 novembre 2021 au 22 octobre 2022.

[2] Voir David A. Bailey, Ian Baucom & Sonia Boyce (ed.), Shades of Black: Assembling Black Arts in 1980s Britain, Durham : Duke university press, cop. 2005, 340 pp.

[3] Renaud Hourcade, « Un musée d'histoire face à la question raciale : l'International Slavery Museum de Liverpool », Genèses, vol. 92, no. 3, 2013, pp. 6-27.

[4] Citation de Lubaina Himid extraite du catalogue de l’exposition Revenge: A masque in five tableaux, Rochdale Art Gallery, 1992.

[5] Maud Sulter, « Without Tides, No Maps », Revenge: A masque in five tableaux, op. cit.

[6] Amrita Dhallu, « Construire autrement », in Lubaina Himid, catalogue de l’exposition Lubaina Himid. So Many Dreams, musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, 3 novembre 2022 – 5 février 2023, Tate Publishing, p. 40.

[7] « Des plaisirs de l’opéra », conversation entre Griselda Pollock et Labaina Himid, in Lubaina Himid, op. cit., p. 26.

[8] Michael Wellem, « Introduction », in Lubaina Himid, op. cit., p. 9.

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Lubaina Himid, Le Rodeur: The Exchange, 2016, Acrylique sur toile, 183 × 244 cm Courtoisie de l’artiste et de Hollybush Gardens, Londres © Lubaina Himid Photo : Andy Keate

Lubaina Himid - « So Many Dreams » - Commissariat de Nicole Schweizer, conservatrice d'art contemporain au mcba, assistée d'Elisabeth Jobin, collaboratrice scientifique, art contemporain au mcba.

Du 3 novembre 2022 au 5 février 2023.

Musée cantonal des Beaux-Arts
Place de la Gare 16
CH - 1003 LAUSANNE 

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