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Bretagne. Le Chili s'intéresse à la valorisation des algues
L'Association des cadres bretons a profité de la Semaine du Golfe pour convier le président de la chambre chilienne de commerce et d'industrie en France à rencontrer des entrepreneurs innovants.
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Avec les cadres bretons
Guillermo Saavedra G. était l'hôte de l'Association des cadres bretons, jeudi, sur la gabare André-Yvette. Il prolongeait sa visite, vendredi, par une rencontre de chefs d'entreprise morbihannais, dont Marc Le Mercier, directeur d'exploitation du projet Liger (centre d'énergie renouvelable) à Locminé.
Le président de la chambre chilienne de commerce et d'industrie en France a beaucoup apprécié la région. Il a aussi accordé beaucoup d'attention à ses hôtes, investis dans la recherche sur les énergies renouvelables et l'exploitation des algues à des fins industrielles.
« Les pays d'Amérique latine dits émergents, comme le Chili, veulent conduire des projets industriels importants, mais le faire en passant directement à l'étape supérieure, c'est-à-dire en privilégiant les technologies respectueuses de l'environnement », assure Guillermo Saavedra G., francophone et francophile.
Lire aussi : Une base de données dévoile les connaissances sur les algues
« 3 800 kilomètres de côtes »
Son pays s'alarme de la pollution provoquée par les sacs plastiques, qui « forment un presque continent dans l'océan Pacifique ». D'où l'intérêt qu'il porte à la transformation et la valorisation des algues dont quelques petites sociétés en Bretagne se sont fait une spécialité.
« Je suis à la fois étonné et impressionné par la créativité bretonne dans le domaine. Le Chili, qui a 3 800 kilomètres de côtes et énormément d'algues, a des points communs avec la Bretagne et doit s'intéresser à ces recherches. »
Le Chili cherche également des solutions de proximité pour produire de l'énergie renouvelable au meilleur coût. Le projet d'unité de méthanisation (Liger) à Locminé lui semble correspondre aux besoins de son pays « où 47 % des 17 millions d'habitants vivent à Santiago, la capitale. Il y peut y avoir 400 kilomètres entre deux villes. L'acheminement de l'énergie pose problème quand les infrastructures manquent. Notre développement ne peut passer que par des sites industriels décentralisés et autonomes. »
Il compte faire remonter des informations de ces contacts privilégiés avec la Bretagne à la présidente chilienne, en visite officielle en France les 8 et 9 juin. De son côté, l'Association des cadres bretons, dont le vice-président Gaël Patout est chef d'entreprise à Vannes, cherche « à privilégier des contacts directs pour faire savoir ce qui se fait ici et établir comme des mini-ambassades économiques dans les pays où nous avons des contacts. Cerise sur le gâteau, la Semaine du Golfe était l'occasion rêvée pour inviter Guillermo à découvrir notre région. »
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