Avec la photo, on immortalisa le sujet ponctuel, individuel ou groupé, d'une prise de vue. Cela n'intéressa que ses proches ou des connaissances, dont les autres n'avaient rien à faire. Ou des photographes pour en vivre et certains d'eux - des artistes nés - pour exprimer leur ressenti. Le cinéma ouvrit le monde, aussi bien que les livres sinon mieux (car il faut savoir et aimer lire) par l'intérêt porté et laissé sur des gens, dont au-paravent on n'avait rien à faire, mais qui en définitif, au-delà de leurs particularités (statuts, richesse ou pauvreté, situations, milieux, origines...) témoignent de l'universalité de l'humaine condition. Toute renommée s'illustre par la reconnaissance d'une société qui en témoigne. Ainsi des responsables, mais aussi des auteurs, des créateurs, des artistes, dont les comédiennes et comédiens jouent des rôles sinon leurs rôles ou des rôles inspirés des gens qui comptent, quelque soient les bonnes ou mauvaises raisons de compter publiquement. "Avoir son heure de gloire" est s'identifier à un rôle qu'on tiendrait par lequel vous compteriez aux yeux du public. Alors qu'il n'en à rien à faire, le public, profondément (sauf les ados). Alors que les gens qui comptent ont le talent et le courage ou l'imprudence ou la folie de jouer leur existence, et non pas seulement de la subir. Et ceux qui comptent moins, et sont plus nombreux, étant ceux qui les imitent, ayant moins de talent et moins de courage, d'imprudence ou de folie. La renommée, les selfies, l'heure de gloire, participent ainsi du spectacle du monde. La réalité c'est autre chose. Tout un chacun connaît la sienne dont son quotidien témoigne. Et pourtant cette réalité n'est rien, à part sa croix de vivre, si elle n'est décryptée. Or ce déchiffrement du réel ou du monde n'est que personnel. Tout un chacun a les moyens de cette ouverture du monde. La littérature ou le cinéma ou encore la musique et les arts en général, le lui ont davantage montrés, à tout un chacun, que la culture savante des universités et institutions réservée à leurs élites. Il ne s'agit ni plus ni moins que de répondre à ce que nos sens (visuels, auditifs, olfactifs, tactiles, gustatifs, d'impressions...) produisent dans notre mental, la pensée ; mais non une pensée qui ne feraient que se référer ; mais une pensée qui serait la sienne. Sans prétention à autre chose. De compter aux yeux des autres par exemple. L'ouverture au monde n'exige même pas de méthode, ou d'une durée préalable par laquelle elle interviendrait. Elle est immédiate, à tout instant. Sans doute que tout un chacun sait cette chose là à la veille de mourir, en pleine conscience encore, quant aux beautés de vivre en tant qu'humain.
Billet de blog 2 février 2019
De la renommée dans nos sociétés, jamais autant du spectacle, que ceux d'aujourd'hui
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.