Le libéralisme c'est le marché et le marché c'est la concurrence. Au bénéfice des riches qui possèdent les moyens et occupent les postes de responsabilité bien rémunérés.
Le tout libéralisme ou le néolibéralisme correspond à la démission de la politique, face aux marchés, en ayant réduit sa raison d'être à l'économie nationale. Alors que la légitimité politique est la gouvernance pour le bien d'un peuple. Et pas seulement pour le bien de ses riches et de ses privilégiés.
La santé en France a depuis des années été gérée par une diminution de ses moyens, estimée pour nombre de moyens, surabondants à une "bonne gestion managériale" à "flux tendus".
L'argent n'est qu'un moyen d'échanges mais pour les possédants c'est un moyen de pouvoirs.
Les politiques fascinés par l'argent - du pouvoir - en sont tombés, plus que jamais depuis la fin des "Trente glorieuses", en sa dépendance, de l'argent, l'argent qu'ils tiennent comme la juste contre-partie de leurs mandats.
A cela c'est ajouté la doctrine ou l’idéologie - à mon avis fausse et irresponsable - prônée par l’Allemagne exemplairement, mais elle n’est pas le seule, Qu’un budget national doive être géré en bon père de famille. Ce qui signifie, on ne dépense pas davantage de richesses que celles qu’on possède.
Alors qu’une société n’est pas une famille, limitée aux revenus de ses membres.
La société est une collectivité créatrice de richesses, et non limitée par les revenus de ses membres. Comme le disait Karl Marx, toute société produit des plus-valus. Un impératif politique est déjà une répartition équilibrée de ces plus-values ou richesses. Clairement cette répartition actuelle est déséquilibrée.
Toute entreprise qui veut croître emprunte. Et on comprend cela aisément puisqu’il faut qu’elle se dote des moyens de croître. Moyens dont la création de richesses que permettront ces moyens, rembourseront les emprunts.
Il n’en est pas autrement d’une société, économiquement.
Sauf qu’une société n’est pas une entreprise.
Et que s’il faut de l’argent elle en crée. Ou bien elle emprunte aux riches, mais qui ne mettent à disposition leur argent qu’en spéculant sur un remboursement profitable.
On a cru bon, lors d’un passé récent, d’emprunter aux riches plutôt que créer de l’argent, oubliant les lendemains de guerre,
peut-être pour que les riches accroissent leurs biens éternels oubliant qu’ils sont mortels et se coupant les ailes nationales qui les empêchent depuis lors de prendre de la hauteur.
Mais la raison d’être d’une société ne se limite pas à la création de richesses de son peuple.
Une société est gérante du patrimoine national. Entretenir ce patrimoine exige des moyens d’argent et de personnelsqui ne sont surtout pas compatible avec un budget annuel mais avec un budget à moyen et long termes.
Une société est responsable des gens qu’elle abrite et à qui elle impose, par ses lois, des manières de vivre, par lesquelles toute société entend durer et se pérenniser.
L’actualité du coronavirus révèle nombre de manquements politiques nationaux.
Ceux notamment de la prédominance du court terme sur le long terme.
Ceux du mépris des petites gens qui sont pourtant les plus exposées et les moins rémunérées.