Tour bourdieusienne, d'ivoire et de papier,
Pré carré, de méandres et lointains abandonnés,
Elle est principes et réalités.
Haussmann et Rimbaud y habitent encore,
Corps du Roi et décors du Peuple,
Tête au pied de la Liberté.
Donjon imprenable à ceux qui
Sont nés à côté. De la République,
Une et indivisible, en droit et en dignité.
Pourtant champ de ruines, de traces
De ses héritages disséminés. Ses accents
Chantent partout l'Antan et l'Ailleurs.
Cathares, Sarrasins, Celtes d'hier,
Huguenots, Marranes, Chouans...
Pieds-Noirs et Harkis, y compris.
Rue de la Soif entonnant La Marseillaise.
Quand la Sorbonne fête son Riche-Lieu
Face au tyran inculte. La Jeunesse Sans-Culotte.
Pays basque de gastronomies et consciences
Enchevêtrées. Phocée la grecque, encore "croisée"
Quand elle n'est toujours « que » Méditerranée.
France; entre Barbares et Urbs,
Fille de l'Eglise et mère de la Révolution,
Voyageuse illuminée ou Guy Môquet momifié?
France que je quitte « soudanement »,
Pour des terres qu'à Fachoda, elle délaissa.
Je l'aime et je la quitte...
Binic, 29 septembre 2009.
A Sophie avec qui j'aurais espéré un voyage infini.
A ceux que j'aime.