Alors qu'il mène campagne depuis l'Hôtel de Lassay, un lieu qu'il occupera encore même en cas de défaite lors des prochaines élections régionales, Claude Bartolone est confronté à nouveau à ses anciens démons. En cause : son éthique personelle et son sens de la "gestion" des affaires locales...
Nous avions signalé ici-même, quelques jours auparavant, le scandale que constitue le fait de se mettre en réserve de son poste de Président de l'Assemblée, tout en conservant pourtant le salaire et les collaborateurs afférents [maintenant qu'il a déclaré ne plus exercer ses responsabilités de Président, a-t-il mis ses collaborateurs au chômage technique, ou participent-ils à sa campagne ?], mais c'est une affaire plus ancienne qui vient d'être révélée par nos confrères du Monde. Ceux-ci révèlent qu'une enquête préliminaire a été ouverte contre Claude Bartolone par le parquet, suite à un rapport des magistrats de la Cour des Comptes concernant la gestion par Claude Bartolone de la Seine-Saint Denis.
La situation ne manque pas de piquant si l'on garde en mémoire le fait que celui-ci a évincé le président sortant, Jean-Paul Huchon, au motif qu'il avait trop de "casseroles". Car cette affaire aura au moins le mérite de rappeler un état de fait connu de tous, quand au comportement éthique de M. Bartolone.
Qu'on le traite de "parrain de la Seine St Denis." comme Dominique Voynet en son temps, de "Don Bartolone" (entendre "mafieux") comme le faisait Hélène Bekmezian dans le Monde en octobre 2013 déjà, ou de "taulier du 9.3." comme l'écrit le Point, c'est bien à un système plus que douteux que tout le monde fait allusion, et ce depuis 2013 au moins.
Dès lors, pourquoi retirer l'investiture à Jean-Paul Huchon, qui était prêt, lui, à faire une véritable campagne de terrain ?