Il y aura pour la liste de Claude Bartolone un avant et un après ce 15 octobre 2015. A Romainville, dans la cité Gagarine, c'est la suppléante de Claude Bartolone en personne qui a fait expulser une famille avec ses neufs enfants ! Sans que son patron ne lève le petit doigt. Une famille qui habite la cité sans aucun soucis de voisinage depuis plus de 27 ans, expulsée au petit matin, sur ordre de l'édile socialiste, par un escadron au complet de gendarmes mobiles ! Pour un simple soucis de versement des APL, comme le précise l'article de Bastamag...
Avant l'affaire de la cité Gagarine, le "Bartolonisme" n'était encore qu'un hollando-vallsisme tiède, converti au libéralisme européen, clientéliste-affairiste (le "parrain du 9.3" comme disait Dominique Voynet), mais qui entendait encore donner l'illusion d'être de gauche. Souvenez-vous, c'était en septembre, sur les réfugiés, et Claude Bartolone osait une parole qui détonnait dans le concert de xénophobie qui s'abattait alors sur la France. Làs, les paroles n'ont pas été suivies d'effet : aucune proposition concrète pour transformer les mots de bienvenue en actes d'accueil. Pire, il apparait de plus en plus clair qu'il s'agissait d'une posture à peu de frais, mais sans aucune conviction réelle derrière. A cet égard, on ne pourra que faire crédit à JP Huchon qui lui n'hésitait pas à multiplier les subventions pour l'aide au développement, comme à Madagascar.
Après l'affaire de la cité Gagarine de Romainville, le bartolonisme se révèle sous les traits de ce qu'il faut bien appeler littéralement au sens marxiste du terme la "sociale traitrise". Que l'on en juge : la suppléante de Claude Bartolone, Corinne Valls, est une ancienne communiste, et elle a vécu des années dans la même cage d'escalier que les Diassiguy, la famille qu'elle a fait expulser, avant de migrer vers des cartiers plus confortables, mandat d'élu en poche.
Un schéma qui rappelle la somptueuse villa de Claude Bartolone, révélée par le Canard Enchaîné, et dont on imagine sans peine que ses 380m² et sa vue surplombante ont quelque peu modifié l'éthos politique du Président de l'Assemblée Nationale-candidat à la Présidence de l'Ile-de-France.
On notera, pour finir, qu'un militant du DAL a été blessé par les gendarmes casqués pour lesquels l'urgence, hier, était de mettre 9 enfants et leur parents à la rue, en ce rude mois de novembre...