Après les événements qui ont frappé la France et Paris, les masques sont tombés rapidement. Premier à dégainer : Nicolas Sarkozy qui a tenté une recup dont il a le secret, en vain. Marine Le Pen, à son tour, a torpillé l'unité nationale, avant que les députés et le Gouvernement de Manuel Valls ne se donnent tristement en spectacle lors des questions au Gouvernement. Mais la palme de l'indécence revient sans conteste à Claude Bartolone. En effet, Bartolone a tout simplement inventé le concept de "perchoir en libre service", revenant siéger lors des séances hautement médiatiques suite aux attentats, et se collant à François Hollande pour être sur la photo le soir même au Bataclan. En l'absence de Gérard Larcher, second dans l'ordre protocolaire, difficile d'y voir autre chose qu'une pathétique manoeuvre politicienne.
C'est peu dire qu'une partie de la classe politique n'est pas à la hauteur en ces temps de drame. Et c'est peut dire que Claude Bartolone s'est particulièrement signalé par son indécence en ces temps sombres.
Que l'on en juge : il avait juré ne plus occuper son fauteuil de Président de l'Assemblée pendant toute la durée de la campagne des régionales afin de ne pas générer de confusion. La moindre des choses, quand on note que le plus simple aurait été de démissionner de ses fonctions (comme le lui a habilement fait remarquer Valérie Pécresse, de manière subliminale, en démissionnant carrément de la fonction publique). Mais sitôt que la "confusion" entre son poste de Président et l'actualité pouvait s'avérer politiquement porteuse, le revoila immédiatement.
Et que dire de son omniprésence sur les plateaux de télé ? C. Bartolone aura fait plus d'antenne en une semaine que dans le reste de la campagne, un temps que le CSA comptera, n'en doutons pas, sur le temps de l'Assemblée Nationale, et pas sur sa campagne.
Enfin, alors que de son côté Jean-Paul Huchon donnait l'exmple de la dignité politique en traitant les sujets en collaboration avec l'ensemble des partis représentés à la Région (au STIF par exemple), Bartolone a dit tout haut ses petites pensées politiciennes en décernant une bonne note au Président, qui aurait réalisé un "sans faute" : comprenez, pour ratisser des voix aux régionales.
Bref, un comportement ahurissant, à l'heure où la gauche, en catimini, s'apprête à rogner nos libertés publiques sur un programme que n'aurait pas renié le FN des années 80. Triste époque...