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Billet de blog 2 mai 2018

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Un tournant ?

Zappés les défilés du 1er mai, effacée la colère sociale, plein feu sur les violences des Black Blocs ! Tel est le mot d’ordre que se sont donné la fripouille médiatique et les politiciens de l’ordre établi pour pourrir la fête des travailleurs.

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Un tournant ?

Zappés les défilés du 1er mai, effacée la colère sociale, plein feu sur les violences des Black Blocs !

Tel est le mot d’ordre que se sont donné la fripouille médiatique et les politiciens de l’ordre établi pour pourrir la fête des travailleurs.

Le scénario était écrit d‘avance : des Black Blocs qui se regroupent tranquillement alors que les manifestants sont fouillés à l’approche du lieu de manif. L’étonnante docilité des forces de police face aux casseurs. Puis les images de violences qui tournent en boucle sur les chaines d’info en continu. La Droite et le Front national flairent le bon coup politique. Le Préfet déclare avoir tout prévu. Le gouvernement laisse monter la sauce. La CGT sommée de s’expliquer face à « ces violences inqualifiables ». Le premier ministre et son pâle collègue de l’intérieur  se rendant pompeusement dans la soirée au commissariat du 13ème arrondissement  pour féliciter les forces de l’ordre. Et pour couronner le tout l’intervention du Président de la République depuis l’Australie se posant en maître de l’ordre.

On sait les classes dirigeantes prêtes à tout pour étouffer toute menace à leur domination.

En accolant violences et manifestations sociales, le pouvoir vise à faire peur à tous ceux qui s’apprêteraient à rejoindre le mouvement social.

Sa fébrilité à minimiser et à discréditer la colère sociale illustre son inquiétude face à la généralisation du mécontentement et à la prise de conscience qu’elle porte.

Il y avait effectivement plus de monde cette année dans les défilés du 1er mai autour des seuls syndicats contestataires. La tonalité y était bien plus offensive et radicale. Et ce premier mai s’inscrivait dans un calendrier revendicatif très fourni.

Ainsi contre l’offensive idéologique et les manipulations du pouvoir, le mouvement social avance, en tâtonnant.  Il commence à comprendre que derrière sa colère se profilent des enjeux de civilisation, des choix de société, une alternative qui doit encore mûrir.

Ce 1er mai 2018 marquerait-il un tournant dans l’affrontement de classe où la peur changerait de camp ?

Christian Harquel

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