Seule la lutte libère
Droit du travail, indemnisation du chômage, statuts, retraite, sécurité sociale, formation, aides sociales, services publics, logement…. l’attaque du gouvernement Macron est globale.
Elle pointe le salariat dans son ensemble, du jeune en formation aux retraités en passant par les salariés du privé et du public, les sans emploi jusqu’aux plus précaires. Elle touche à leur salaire direct et indirect, à leurs conditions de travail et de vie.
Elle vise à une unification du salariat par le bas pour le plier aux exigences du capitalisme mondialisé. Le cadre se met en place : soumissions aux exigences patronales et précarisation, sans limite, fin des solidarités collectives et de ce qu’il reste des systèmes de socialisation pour une société du chacun pour soi, inégale, violente, autoritaire, irresponsable où les capitalistes règnent en maître.
Cette offensive globale n’est pas sans risque pour le gouvernement et les intérêts qu’il défend. En s’attaquant à tous, il s’expose à une riposte de tous. Le capitalisme y apparaît tout nu et les capitalistes sont appelés à monter en première ligne.
Cela les oblige à une campagne idéologique sans précédent visant à opposer les victimes de leur politique entre eux, à leur fournir « des boucs émissaires », à présenter leurs réformes comme indispensables en s’appuyant sur les dégâts que leurs choix ont déjà provoqués, à dénigrer toute alternative, à diaboliser les oppositions et à exposer la population à des dangers imminents, aux risques de guerre.
La révolution libérale ouverte par Macron porte en creux, les réponses à y apporter. La défense du statut-quo serait totalement inopérante tant la situation est dégradée.
A la précarisation du salariat, à sa mise à l’écart de la direction de la société doit répondre une refonte globale du salariat visant son unification par le haut et un rôle dirigeant dans la société française.
A la privatisation généralisée au service d’une minorité de privilégiés doit s’opposer une maitrise publique et sociale des moyens de production et d’échange, des richesses produites et du travail qui les crée, seule en mesure d’arracher aux capitalistes leurs armes et moyens de domination.
« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Plus que jamais la pensée de Marx reste d’actualité.
Les manifestations du 26 mai, notamment celle de Paris avec la présence « des quartiers », les multiples mouvements de grève, les moments de fraternisation entre par exemple les cheminots et les étudiants, ceux entre les paysans et le mouvement ouvrier, en attendant ceux où les manifestations rentreront dans les «quartiers », tout cela renforce la conscience sociale de ceux qui s’y engagent et préparent un niveau d’engagement supérieur….point de découragement à avoir.
La barre est haute, l’affrontement est rude et seule la lutte libère.