Sinistre
Les campagnes de communication nauséabonde de M. Ménard ne suffiront pas à cacher une triste réalité : Béziers est devenue une ville sinistre.
Sinistre comme le centre ville aux rues désertes, aux devantures closes. Sinistre comme cette grande roue qui tourne dans le vide. Sinistre comme ces affiches municipales haineuses qui couvrent la ville. Sinistre comme son maire.
Béziers est devenue sinistre et sinistré. Le mandat de M. Ménard n’y aura rien changé.
Béziers reste la championne de la pauvreté et du chômage. On y meurt plus prématurément qu’ailleurs, les plus pauvres logent dans des conditions indignes, les difficultés scolaires des jeunes perdurent. La situation économique n’est guère plus reluisante. Les services publics ont déserté la ville.
Et ce ne sont pas les choix politiques du couple Ménard qui y changeront quelque chose. Certes ils ont soutenu les gilets jaunes tant qu’ils y voyaient une manifestation de « petits blancs » contre le trop plein de taxes. Mais le mouvement a tourné contre l’injustice fiscale, pour l’augmentation des salaires et des retraites et le pouvoir d’achat, pour plus de services publics et des institutions qui s’ouvrent aux classes populaires et là, il n’y a plus personne chez les Ménard.
Alors il reste le baroud contre « la racaille » pour flatter la couche la plus sombre de l’électorat.
Oui, il y a une réelle impossibilité à conduire des politiques municipales efficaces et à satisfaire les besoins des populations dans un système économique où seule ne compte que l’accumulation capitaliste au service d’une minorité de privilégiés. Encore faut-il mettre en cause ce système, ce qui n’est pas le cas, bien au contraire du couple Ménard.
Pour sortir de ses difficultés, Béziers a besoin d’une autre politique. Celle que tente d’arracher le mouvement des gilets jaunes et celui plus général pour « une vie digne » dont participe l’appel à la grève du 5 février.
Ainsi tous ceux qui luttent font bien plus pour l’avenir de notre ville que les campagnes nauséabondes de M. Ménard.