Engageons dès à présent la bataille pour l’unification du salariat.
Dans la guerre sociale que les classes dirigeantes mènent contre le monde du travail, l’arme de la division et de l’opposition entre les différentes catégories de travailleurs est toujours privilégiée.
Pour masquer ses attaques contre le service public du rail, le gouvernement agite la question du statut des cheminots.
"Je ne peux pas avoir d'un côté des agriculteurs qui n'ont pas de retraite et de l'autre avoir un statut cheminot et ne pas le changer", a répondu M. Macron face aux inquiétudes de ce salarié de la SNCF.
Face à ce type d’attaque le piège tendu aux cheminots est de les laisser s’enfoncer dans la justification de leur statut.
De même les fonctionnaires des différentes fonctions publiques qui sentent bien que le prochain boulet sera pour eux, ne peuvent entrer dans la bataille derrière l’étendard de leur défense catégorielle.
Les salariés ne doivent plus se laisser piéger. Il est grand temps d’engager la bataille pour l’unification du salariat derrière un statut unique du travailleur qui s’appuie sur les avancées de la fonction publique.
Les propositions existent. Elles s’adressent en priorité au salariat mais elles peuvent inclure la paysannerie et les travailleurs indépendants.
►Pour tous, dès vingt ans un travail ou une formation donnant droit à un salaire à la qualification. (de 18 à 20 ans régime transitoire, essentiellement scolaire, pour ne pas favoriser les sorties précoces)
►Maintien du salaire à la qualification tout au long de sa vie professionnelle. (quelles que soient les circonstances chômage, formation, maladie)
►De 55 ans à 60 ans cessation progressive d’activité (plus ou moins importante selon pénibilité avec maintien du salaire)
►Retraite à 60 ans maximum à taux plein pour tous. (dernier salaire pour les fonctionnaires, meilleure année pour les autres).
►Le paiement des salaires et retraite sont assurés par une cotisation sociale prise directement sur la plus-value des entreprises.
►Diminution conséquente du temps de travail rapidement vers les trente heures par semaine.
►Sécurité sociale à 100% pour tous, payée sur cotisation sociale, gérée par les travailleurs.
Ces mesures doivent s’appuyer sur une urgente nécessité démocratique : celle d’une maîtrise publique et sociale des moyens de production, d’échange et d’information, des richesses produites et du travail qui les crée.
Salariés du public et du privé, chômeurs, sans emploi, jeunes en formation, retraités, paysans et travailleurs indépendants ne nous laissons plus piéger : engageons dès à présent la bataille de notre unification.
C’est un préalable à toute autre victoire sociale et politique.