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Billet de blog 4 juin 2016

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Interrogations

L’arrivée du premier secrétaire de la CGT, Philippe Martinez, au Congrès de parti communiste français a été suivie d’une longue ovation des délégués du PCF. J’ai pour ma part quelques inquiétudes

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L’arrivée du premier secrétaire de la CGT, Philippe Martinez, au Congrès de parti communiste français a été suivie d’une longue ovation des délégués du PCF. Ils ont voulu saluer le rôle déterminant que joue la CGT et avec lui le mouvement ouvrier dans la lutte contre la loi Travail.

Tous les travaux des congressistes ont été marqués par l’affrontement qui s’y joue, au point, dit-on de mettre tout le monde d’accord.

L’idée de trouver un débouché politique à ce mouvement notamment pour la présidentielle de 2017 y aurait fait l’unanimité.

J’ai pour ma part quelques inquiétudes. Nous ne devons pas refaire l’erreur de 2005 quand nous avons voulu transformer un NON de classe en NON de gauche. Le fiasco de l’élection présidentielle de 2007 devrait nous interpeler.

J’ai des doutes sur la pertinence de la présence du numéro un de la CGT au congrès du PCF. Nos adversaires ne vont pas manquer d’en saisir l’occasion pour réduire le combat contre la loi El Khomri  à une opération politique au service de la gauche de la gauche. Quant à ceux qui sont engagés dans le mouvement, si soucieux de leur indépendance, ils peuvent s’interroger sur une possible instrumentalisation au profit du Front de Gauche.

Par ailleurs l’idée qu’on voudrait refiler le bébé au politique comme cela a été le cas en 2009 notamment, pourrait en refroidir certains.

Il est absolument nécessaire que le mouvement contre la loi El Khomri aille jusqu’au bout : c’est à dire le retrait de cette loi. Rien ne doit venir polluer cet objectif, surtout pas la présidentielle de 2017.

C’est une victoire du monde du travail dont notre peuple a besoin. Sa victoire serait un événement politique considérable après quarante ans de régressions sociales et de domination sans partage du Capital. L’émergence du mouvement salarial ouvrirait  à l’affrontement de classe une issue politique bien plus sure qu’une victoire électorale, bien peu probable, en 2017. L’exemple de la Grèce reste à méditer.

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