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Billet de blog 5 décembre 2016

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La colère des peuples

Le premier ministre italien subit le sort de son collègue britannique Cameron. Décidément le pouvoir use vite ceux qui font allégeance aux dogmes libéraux de l’UE.

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La colère des peuples

Le Non au référendum italien obtenu avec 60% des suffrages ne vient pas seulement sanctionner une réforme du Sénat, dont les Italiens n’avaient que peu à faire, c’est le gouvernement de Matteo Renzi et sa politique pro européenne que les électeurs transalpins ont voulu condamner. Renzi a joué à quitte ou double, il a perdu c’est donc quitte ! Sa démission plonge l’Italie dans une nouvelle crise politique que sa réforme était censée éviter.

Le premier ministre italien subit le sort de son collègue britannique Cameron. Décidément le pouvoir use vite ceux qui font allégeance aux dogmes libéraux de l’UE. La défaite de Sarkozy, le retrait de Hollande en France, signent l’intolérance des peuples aux potions libérales d’une union européenne totalement intégrée dans la mondialisation capitaliste.

Après la mise au pli de Syriza en Grèce, l’échec de Podémos en Espagne, le fiasco des gouvernements socialistes partout en Europe, le rejet des politiques européennes semblent profiter aux partis d’extrême droite. Le Capital en profite pour recycler ses idées les plus réactionnaires et mettre en cause les avancées sociales qu’il avait dû consentir.

Plus qu’une adhésion majoritaire aux thèses de l’extrême droite, c’est l’absence d’alternative aux politiques dominantes qui leur ouvrent un espace politique.

Les propositions novatrices ne manquent pourtant pas. Elles sont toutes marquées du sceau de la mise en commun. Mais la barre est haute et il manque les forces sociales majoritaires pour les porter et leur regroupement politique.

Le mouvement contre la loi El Khomri par sa diversité sociale et le niveau de l’affrontement dessine les prémices d’un tel rassemblement. La parenthèse électorale qui s’annonce est un facteur de division pour ces forces sociales. Le mouvement aurait pu se prolonger dans la contestation d’une élection présidentielle dont elles n’ont rien de bon à attendre, dans la visée d’une autre République.

La crise politique qui se profile et qui ne manquera pas de se prolonger au-delà de ces élections peut fournir l’occasion d’une prise de conscience de l’impossibilité de solutions internes au système et de sa mise en cause.

La colère des peuples n’est pas prête de s’apaiser.

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