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Billet de blog 5 décembre 2018

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Hausse du pouvoir d’achat : le patronat doit payer !

Par un tour de passe-passe, il prétendait augmenter le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent sans mettre à contribution le patronat. Il utilise pour cela la panoplie traditionnelle de la droite et de son extrême : baisse des cotisations sociales et diminution de l’impôt, là, il s’agit de la suppression de la taxe d’habitation, l’État s’engageant à compenser ces exonérations.

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Hausse du pouvoir d’achat : le patronat doit payer !

La question du pouvoir d’achat est au cœur du mouvement des gilets jaunes. « On n’y arrive plus ! »

La demande est essentiellement adressée au gouvernement. A juste titre puisque le candidat Macron s’était présenté comme celui de « la feuille de paie ».

Par un tour de passe-passe, il prétendait augmenter le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent sans mettre à contribution le patronat. Il utilise pour cela la panoplie traditionnelle de la droite et de son extrême : baisse des cotisations sociales et diminution de l’impôt, là, il s’agit de la suppression de la taxe d’habitation, l’État s’engageant à compenser ces exonérations.

 Comment ? Par la baisse des dépenses publiques, l’augmentation de la CSG notamment des retraités et l’augmentation des taxes.

Ce qu’il semble donner d’un côté, il le reprend de l’autre. Son augmentation du pouvoir d’achat est un attrape-couillon, d’autant qu’il  compte en profiter au passage pour liquider la Sécu et mettre les communes sous tutelle.

Les gilets jaunes se laisseront-ils duper ? Nul doute que les mesures d’augmentation de pouvoir d’achat avancées par le gouvernement, s’il y en a, ne sortiront pas de cette logique libérale.Macron ne peut pas charger la barque de ceux qui l’ont propulsé au pouvoir. C’est la raison pour laquelle le patronat ne fait pas preuve pour le mouvement des gilets jaunes de la même hargne de classe qu’il réserve habituellement aux autres mouvements sociaux. Ses intérêts sont pour le moment épargnés.

Les questions de l’augmentation du SMIC, des salaires et des pensions sont autrement dangereuses pour lui. Le patronat sent le danger et commence à monter au créneau. Il avance comme solution la baisse des taxes et n’est pas défavorable à une hausse du SMIC…..si c’est l’État qui paie !

Geoffroy de Bézieux, patron du Medef, ne manque pas d’estomac. Les profits des grandes entreprises ont connu des niveaux records ces dernières années et l’essentiel des richesses produites sont tombées dans leur escarcelle grâce aux cadeaux fiscaux généreusement octroyés par les derniers présidents de la République.

Il faudra bien pourtant que le patronat passe à la caisse. La politique de M. Macron de soutien inconditionnel à l’accumulation capitaliste a atteint ses limites. Les largesses accordées au patronat ont siphonné les caisses de l’État et les salariés n’y arrivent plus. Geoffroy de Bézieux ne pourra pas demander une fois de plus à l’État de payer à sa place. Le jeu n’est pas sans risque pour le Medef.

Les salariés prennent peu à peu conscience que les richesses dont profite largement le patronat c’est eux qui les produisent alors que leur situation se dégrade en proportion.

 L’élévation de leur conscience de classe pourrait bien faire un pas vers le saut ultime de leur maitrise sociale des moyens de production, de la richesse produite et du travail qui la crée.

Les gilets jaunes l’ont dit : ils ne se contenteront pas d’un trognon de pain, ils veulent la baguette.

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