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Billet de blog 6 juin 2016

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On aimerait bien y croire

A oublier ou à mésestimer la lutte de classe, elle vous revient en pleine face. Chercher à améliorer le processus démocratique dans une société de classe est un leurre. Le temps du réformisme est passé. L’heure est à l’affrontement de classe. Un affrontement brutal. Une lutte à mort. Ce sera le Capital, avec ses formes les plus dures ou le Travail.

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On aimerait bien y croire

A l’issue de son congrès le Parti communiste a décidé de s’en remettre au peuple pour décider à la suite de votations citoyennes  du programme et du candidat qui le portera à la présidentielle de 2017. Un front populaire et citoyen sera chargé d’épauler le processus.

C’est sûr que la perspective de voir arriver au pouvoir en 2017 la droite, le FN, le parti socialiste ou une combinaison des uns et des autres n’a rien de réjouissant. Il faut faire quelque chose a dit Pierre Laurent,   nous ne nous résignons pas, la possibilité reste ouverte à gauche pour une véritable alternative, si le peuple s’en mêle.

On aimerait bien y croire. Malheureusement tout ce qui a été tenté de ce genre en France, y compris le Front populaire, en Europe, en Amérique latine, au Brésil a échoué.. Toutes les tentatives même les plus sincères se sont heurtées à un obstacle plus fort qu’elles : le capitalisme mondialisé. Soit les gouvernements ont renoncé, certains même très rapidement, soit ils ont été battus.

A oublier ou à mésestimer la lutte de classe, elle vous revient en pleine face. Chercher à améliorer le processus démocratique dans une société de classe est un leurre. Le temps du réformisme est passé. L’heure est à l’affrontement de classe. Un affrontement brutal. Une lutte à mort. Ce sera le Capital, avec ses formes les plus dures ou le Travail.

Ignorer cette réalité, c’est envoyer notre peuple dans le mur. Quand, dans le meilleur des cas le gouvernement de gauche serait installé avec son candidat, son beau programme et ses illusions alors là tout commencerait. La moindre proposition progressiste se heurterait à l’opposition farouche des forces du Capital et il y aurait bien peu de possibilités qu’un gouvernement de coalition de gauche y résiste. Nous risquerions fort alors de vivre un scénario à la Grecque.

Mesurons bien ce qui se passe avec la loi Travail… Trois mois que cela dure et on n’en a pas encore fini, pour une seule loi, très importante certes. Le Capital ne veut absolument pas d’une victoire du monde du travail.

Notre peuple fait l’expérience de la dureté,  de la brutalité physique, économique, politique, idéologique de la lutte de classe. C’est dans cet affrontement que murissent les forces capables d’en finir avec le capitalisme et d’œuvrer à une société nouvelle. Vouloir institutionnaliser cette lutte c’est mener ces forces dans une impasse. Il ne s’agit pas de changer de politique mais de changer de société.

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