Ne pas se taire sur les causes.
Après le tumulte des derniers attentats et l’hystérie qui a suivi celui de Nice, la période semble à l’apaisement et à la prudence. Des voix venues de religieux de toutes confessions mais aussi de personnalités politiques, notamment du PCF, prêchent la retenue, la tolérance et la fraternité. Très bien. Mais qu’est-ce que ça règle ?
La tension est forte dans la société française. Les gens prennent conscience que le terrorisme est en train de changer leur mode de vie et cela irrite fortement. Le discours fataliste du premier ministre passe mal.
Notre pays vit un moment décisif où les choses peuvent basculer vers les pires régressions ou au contraire s’ouvrir vers un bond en avant de notre société.
Qu’arrivera-t-il si par malheur la France est à nouveau frappée ?
Notre peuple qui jusqu'à présent se tient sur la retenue ne le supportera pas.
Il s’en suivra une grave crise politique dont on ne sait sur quoi elle pourrait déboucher. La société française peut se fissurer.
Or ne rien dire sur les causes du drame que nous partageons avec bien d’autres, ne pas prendre le risque d’avancer des pistes de sortie, c’est laisser le peuple démuni, livré aux pires aventuriers.
La parole des communistes doit être forte et claire : Le terrorisme, la guerre, le dénuement de la moitié de l’humanité, les énormes inégalités, les crises économiques à répétition sont le prix que les classes dirigeantes font payer aux peuples pour le maintien de leur système et de leurs privilèges.
Ne pas affronter cette situation, c’est laisser notre monde aller à la catastrophe.
Ce n’est évidemment pas le parti communiste qui réglera ces problèmes. Mais les communistes doivent aider notre peuple à ne pas se tromper d’adversaires et à prendre conscience que c’est de lui et notamment de ses forces vives que viendront les solutions comme il a su le faire dans d’autres moments important s de l’histoire de notre pays.
Dire cela, ce n’est pas en rajouter au tumulte. Le chaos c’est le capitalisme qui l’engendre, dire cela c’est commencer à créer les conditions pour en sortir.