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Billet de blog 7 août 2016

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La plantade

Depuis 1984, toutes les municipalités qui se sont succédé, de droite ou de gauche, ont reconnu dans La Plantade un moment politique utile dans l’expression du pluralisme et de la vie démocratique de la population biterroise.Mais Monsieur Ménard, maire ultra-droite de Béziers, en a jugé différemment.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La Plantade

C’est le nom d’un agréable jardin public de Béziers, situé au bord de l’Orb, entre les quartiers populaires du Faubourg et du Four à Chaux. Y siégeait jusque dans les années 60 un atelier horticole municipal d’où peut-être son nom.

La Plantade c’est aussi le nom que les communistes du Biterrois donnent à leur fête annuelle qu’ils tiennent sur le lieu, le premier week-end de septembre, pendant deux jours.

Une fête populaire, politique et festive, ouverte au tissu associatif, gratuite, la seule de ce genre dans la ville. La Plantade marque la rentrée politique dans le Biterrois et attire outre les adhérents et les sympathisants du Biterrois, ceux qui s’intéressent à l’actualité politique.

Depuis 1984, toutes les municipalités qui se sont succédé, de droite ou de gauche, ont reconnu dans La Plantade un moment politique utile dans l’expression du pluralisme et de la vie démocratique de la population biterroise. Elles ont toute permis que la fête se déroule dans les meilleures conditions, ce qui a toujours été le cas.

Mais Monsieur Ménard, maire ultra-droite de Béziers, en a jugé différemment. Il veut régler son compte avec les communistes qui avec son charismatique élu municipal Aimé Couquet, ne lui laissent rien passer. Il a donc décidé de frapper au portefeuille :13 160,14 € la fête. Evidemment les communistes biterrois ne peuvent pas débourser une telle somme. Ils ne disposent pas de l’appui de Valeurs Actuelles pour financer leur rendez-vous annuel.

Les communistes ne sont pas les seuls à bénéficier de ce régime de « faveur ». Tous ceux qui s’opposent à lui en bénéficient.

Monsieur Ménard dit appliquer la loi. Mais la constitution reconnait l’activité politique comme essentielle dans la vie politique du pays. Elle permet le financement des partis politiques par l’Etat.

Personne n’est dupe à Béziers. L’attaque contre les communistes s’inscrit dans un parti pris idéologique dont témoignent les multiples affiches municipales promouvant les ténors de l’ultra-droite.

La publicité faite sur panneaux municipaux d’une messe aux arènes lors de la féria, au beau milieu d’un quartier populaire habité majoritairement par une population issue de l’immigration nord africaine, ne contrevient pas seulement aux principes les plus élémentaires de la laïcité, c’est une provocation.

L’adepte de Charles Martel, le croisé de la civilisation judéo-chrétienne et prêcheur du grand remplacement veut marquer son territoire.

Monsieur Ménard est un dangereux ennemi politique. Les communistes ont décidé de maintenir leur fête, sur un jour. Ce sera notamment l’occasion de montrer leur détermination et d’appeler la population biterroise à s’opposer au déni démocratique et aux provocations de Monsieur Ménard. Dans un moment tragique de notre pays, où le pays peut basculer vers les pires régressions, les communistes y appelleront au rassemblement du monde du travail pour un bond en avant de notre société.

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