Ça démarre !
Ce mercredi 9 mars est la ligne de départ d’une série de mouvements sociaux qui verront se succéder les cheminots pour la défense du service public et de l’emploi, les salariés en lutte pour la préservation de leur site, les retraités pour leur pouvoir d’achat et la protection sociale, les enseignants pour leur salaire, les jeunes et l’ensemble du monde du travail contre la casse du code du travail et la dégradation sans précédent de leurs conditions de travail et de vie qui en résulterait.
La tension sociale atteint son niveau de rupture.
Sous prétexte de crise économique et d’adaptation à la mondialisation, les gouvernements et le patronat ont imposé de sévères restrictions et de graves reculs sociaux à leur population qui commence à percevoir qu’elles n’avaient pas d’autres buts que d’enrichir plus encore les plus riches et de servir uniquement l’accumulation capitaliste.
De la paysannerie à la classe ouvrière, des indépendants aux professions libérales, des couches moyennes aux plus défavorisés, la colère sociale des uns et des autres s’ajoute à l’exaspération politique de tous.
Les manifestations de rue peuvent apparaître comme la possibilité d’exprimer et de faire entendre un ras le bol généralisé depuis trop longtemps retenu.
Le gouvernement s’appuie sur une dégradation de la situation de l’emploi, à laquelle du reste il a largement contribué, pour faire apparaître son projet comme un moyen de faire reculer le chômage.
Il donne en exemple la plupart des autres pays européens qui ont déjà appliqué, avec selon lui de bons résultats, les mêmes réformes.
Et effectivement, ceux-là ont réussi à transformer des chômeurs en travailleurs pauvres et précaires.
L’opposition à ses réformes ne suffira pas si ne montent pas des solutions qui rassemblent le monde du travail sur ses intérêts de classe.
C’est au cœur de l’exploitation capitaliste qu’il faut frapper : en finir avec la subordination des salariés à l’emploi et aux employeurs et mettre un terme au scandale de la spoliation des richesses du travail par les propriétaires des moyens de production et leurs actionnaires.
Il faut mettre en avant la pérennisation, pour tous, du salaire à la qualification tout au long de sa vie et la propriété d’usage des travailleurs de leurs moyens de production et d’échange.
La barque est chargée certes mais c’est ainsi qu’elle pourra arriver à bon port.