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Billet de blog 9 octobre 2017

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Le 10 octobre, journée de grève et de mobilisation des fonctionnaires

Les agents de la fonction publique seront en grève à l’appel de leurs organisations syndicales. Fait significatif du mécontentement qui règne chez les fonctionnaires : elles ont toutes signé un appel commun à la mobilisation pour le 10 octobre prochain.

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Le 10 octobre, journée de grève et de mobilisation des fonctionnaires

Les agents de la fonction publique seront en grève à l’appel de leurs organisations syndicales. Fait significatif du mécontentement qui règne chez les fonctionnaires : elles ont toutes signé un appel commun à la mobilisation pour le 10 octobre prochain.

C’est que depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s’accumulent pour les agents de la Fonction publique : gel de la valeur du point indice, rétablissement de la journée de carence, perspective de 120 000 suppressions d’emplois sur les 3 versants de la Fonction publique...

Ces mesures s’ajoutent à une situation déjà bien dégradée dans l’ensemble de la fonction publique. L’hôpital, l’école, les collectivités territoriales et même les fonctions régaliennes : police, armée, justice ont vu leur situation se détériorer à la suite des plans d’austérité des derniers gouvernements.

L’acharnement à vouloir imposer à la fonction publique les modes de management et les règles de rentabilités appliquées aux entreprises privées a déstabilisé et démotivé les personnels en gommant les missions de services publics pour lesquelles ils s’étaient investis.

L’image même des services publics et de ses personnels s’en est trouvée délabrée auprès de la population, donnant ainsi un point d’appui aux doctrinaires des réductions d’effectifs et de la privatisation.

Le statut de la fonction publique est rogné de ses dispositions les plus novatrices pour plus de précarisation et d’individualisation des salaires.

Quant aux retraités de la fonction publique, ils subissent une dégradation continue de leur pouvoir d’achat.

L’idéologie dominante a réussi à imposer l’idée que les services publics et leurs personnels étaient une charge pour la société dont il fallait limiter le poids aux possibilités budgétaires.

Rappelons que les services publics sont des activités socialisées et que leurs personnels produisent au moins autant de valeurs que leurs collègues du privé.

Non le salaire des fonctionnaires ne se prélève pas sur la sphère marchande. Les travailleurs des services publics produisent par leur activité le revenu qui les rémunère.

Les impôts et cotisations sociales sont le prix collectif, socialisé, des services non marchands, Ils jouent le même rôle  que les prix des marchandises achetées et payées individuellement. (1)

Les dépenses publiques comme les consommations privées sont productrices de croissance.

Ce que feint d’ignorer Mr Le Maire quand il déclare : « on ne dépense pas l’argent avant de l’avoir produit »

Ce qu’ont très bien compris les idéologues capitalistes, c’est que les ressources humaines et matérielles que la société décide de consacrer aux services publics ne sont plus disponibles pour aller augmenter la sphère où s’accumule le capital.

Ainsi, les travailleurs des services publics ne sont pas productifs de plus-value pour le capital mais ils le sont pour la collectivité.

Il n’est qu’à voir tous les efforts faits par les capitalistes pour récupérer le magot de la sécu.

  Il s’agit donc de construire des convergences entre les salariés des services publics et les autres, les conquis du public venant améliorer ceux du privé.

Ainsi le statut de la fonction publique tel qui fut construit à la Libération par le ministre communiste Maurice Thorez pourrait-il devenir le socle pour élaborer un nouveau statut du travailleur salarié.

  • (1)Voir J.M Harribey La richesse, la valeur et l'inestimable,

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