Oui, il y a urgence à entendre à nouveau le message du 11 janvier 2015.
Jeudi 10 décembre 2015
Nous voulons vivre ensemble, dans le respect de nos différences, sous les valeurs de la République. Liberté-Egalité-Fraternité- Laïcité.
Ce message n’a pas pu s’exprimer après les attentats du 30 novembre. Le gouvernement en a décidé ainsi. C’est une lourde faute.
Ce message est le seul qui sortira la société française de la grave crise qu’elle traverse.
Mais à une condition : que ces mots retrouvent du sens pour tous notamment pour les laissés pour compte de notre société.
La République actuelle ne peut plus y répondre. Elle trop usée d’avoir servi aux forces de l’argent. Les masques sont tombés. Le lien social s’est brisé avec ses classes dirigeantes.. Elle ne produit plus que des monstres. Sa perpétuation nous expose au pire.
Notre pays a besoin d’une nouvelle République populaire et sociale.
Cette République ne naîtra pas des anciennes institutions.
Il faudra que le peuple se lève.
Qu’il se lève pour dire :
- qu’il ne veut plus vivre dans une République où une minorité s’accapare l’essentiel des richesses et des pouvoirs pour les utiliser à son avantage.
- qu’il ne veut plus d’une République qui laisse neuf millions de personnes dans la pauvreté et l’exclusion et fait vivre les autres dans la peur du déclassement pour enrichir une caste.
- qu’il ne veut plus d’une République où le travail est la source de l’enrichissement de quelques uns, un fardeau pour ceux qui l’exerce, un malheur pour ceux qu’on en a privé.
- qu’il ne veut plus d’une société où tout est devenu marchandise, où le profit est le moteur de l’activité humaine et la concurrence de tous contre tous le moyen d’y parvenir.
- qu’il ne veut pas marcher au pas du canon ni bombarder les autres.
Qu’il se lève pour dire :
- qu’il veut décider de son propre chemin et ouvrir à chacun la possibilité d’exercer pleinement sa citoyenneté dans la cité et au travail.
- qu’il veut donner à chacun les moyens de vivre normalement de son travail, dans son siècle, avec sa famille sans avoir peur du lendemain.
- qu’il veut vivre en paix avec les autres peuples du monde.
Ne nous laissons pas dériver vers le pire. Ceux qui nous ont gouverné et nous gouvernent encore font partie du passé.
Ils n’ont plus rien d’autres à nous apporter que leurs gesticulations inutiles.
C’est au peuple à prendre ses responsabilités. Le temps presse.
Dimanche peut être de début d'un sursaut démocratique.