Grand barnum
Avant que ne commence le grand barnum des élections présidentielles, regardons dans quel état ceux qui prétendent nous gouverner ont mis le Monde.
La moitié de la population mondiale vit dans le plus grand dénuement. 70% de la population mondiale ne disposent que de 3% des richesses quand 10% en détient 86% et 1% autant que les 99 autres.
La malnutrition provoque la mort de 3,1 millions d'enfants de moins de 5 ans chaque année
66 millions d’enfants en âge d'aller à l'école y vont le ventre vide.
Jamais dans l’histoire de l’humanité n’ont existé de telles inégalités.
Il faudrait 267 milliards de dollars (0,3% du PIB mondial) par an pour éradiquer la faim dans le monde. Bien moins que les dépenses de mort (militaires)
Ajoutons à cela que les populations les plus démunies sont aussi celles qui sont le plus exposées à la guerre et aux dérèglements climatiques.
N’est-ce pas à la réduction et l’éradication de ces profondes iniquités que devrait être consacré l’essentiel des préoccupations de nos prétendants au pouvoir ?
C’est au contraire au déni de cette réalité et à l’effacement de leurs responsabilités qu’ils excellent. La misère du monde frappe à nos portes ? Que l’on construise des murs. Quant à ceux qui malgré tout ont réussi à pénétrer les remparts de notre égoïsme, qu’ils rejoignent en silence les « sans dents ». Travailler, produire, consommer ceux qui sont en dehors de ça, ceux qui ne contribuent pas à l’accumulation des richesses ne comptent pas.
La France est la cinquième puissance mondiale. Elle fait partie des pays riches : ceux qui créent ces inégalités et les perpétuent. La plus grosse partie de la population en profite. Certes certains bien plus que d’autres. 2,2 millions sont millionnaires (un record en Europe) et tout est fait pour que les autres aspirent à l’être y compris les 10 millions de pauvres.
Pourquoi changerait-on cela ? Evidemment la préoccupation des classes dirigeantes va plutôt à l’inverse. Mais pour les autres ? L’emballement du système rend plus probable pour eux la case pauvreté que la case millionnaire. La profondeur des inégalités rend la situation invivable. Le système commence à dérailler sérieusement. L’irresponsabilité des classes dirigeantes et leur soif de profits nous mènent droit dans le mur.
Comment s’en sortir ? Sûrement pas contre ceux qui frappent à nos portes. Ce n’est pas d’eux que nous avons à craindre mais de la logique du système qui les a conduits là. Elle nous détruira tous si nous n’arrêtons sa boulimie meurtrière. Elle porte un nom : le capitalisme.
Qui de nos prétendants à la présidentielle fait de l’abolition du capitalisme son programme ? Personne ! Le courageux qui s’y hasarderait n’aurait aucune chance d’être élu. La présidentielle n’est pas faite pour la révolution. Ce qui sortira de cette élection c’est la voix majoritaire, la voix dominante, celle de l’ordre existant.
Certains s’y engouffrent. Ils pensent pouvoir changer le système de l’intérieur. Ils vont s’y perdre.
Là où les élections endorment les consciences, la lutte les éveille et les transforme.