Le bocal
Qu’a-t-on vu hier soir au spectacle de la primaire socialiste : sept marionnettes s’agiter dans un bocal, sans jamais imaginer pouvoir en sortir.
Car, enfin comment peut-on penser diriger un pays quand on n’a ni la maitrise de l’économie, ni celle de la monnaie, ni celle des banques ? Quelle liberté d’action reste-t-il quand d’autres tirent les ficelles ?
Il n’y a plus qu’à se partager les restes. C’est ce à quoi se sont attelés nos huit postulants. Certains tirant la couverture un peu plus à gauche quand d’autres auraient eu leur place dans la primaire de la droite.
On espère un rebond de croissance venu d’on ne sait où. On scrute les chiffres du chômage comme d’autres les oracles. On aide les entreprises à être plus compétitives en espérant qu’elles voudront bien créer de l’emploi. On soulage les pauvres en prenant un peu aux riches. Heureusement, il reste encore la sécurité sociale et les services publics comme peau de chagrin.
A aucun moment nos camarades socialistes n’ont pensé sortir du bocal et mettre en cause ceux qui tirent les ficelles. Le capitalisme comme seul horizon !
Fermons le ban !
Mais qui vraiment le met en cause ?
Qui nous dira :
Moi Président, je veux en finir avec un système capitaliste prédateur et parasitaire.
Moi Président, je redonnerai au monde du travail la maitrise de ses moyens de production, le contrôle de l’organisation du travail, le bénéfice de la totalité des richesses qu’il produit et le pouvoir aux travailleurs.
Moi Président, j’abolirai la propriété lucrative, je supprimerai l’exploitation du travail, j’interdirai l’extorsion de la plus-value.
Moi Président j’œuvrerai pour un monde de Paix, de coopération entre les peuples.
Qui nous dira cela ? Personne. Car cela seuls les travailleurs par leurs luttes seront en mesure de l’acquérir. Rien de nouveau là non plus : « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes»
Alors la Présidentielle……