Vous ne pourrez rien contre le peuple en marche.
La manifestation monstre du 14 juin à Paris a provoqué la fureur et la panique dans le camp des nantis. Du Front national au parti socialiste en passant par la droite c’est l’assaut contre la CGT largement relayé par des média aux ordres.
Prenant prétexte des dégâts et des violences occasionnés par les « casseurs » dont la CGT est rendue responsable le président de la République et son premier ministre entendent interdire les manifestations. M. Sarkozy somme la CGT de payer de sa poche les détériorations. On serait tenté de lui dire « ta g…… pauvre con ! »
La palme de l’infamie revient à Messieurs Cazeneuve et Valls qui ont cherché à instrumentaliser contre le mouvement social la détresse des familles des enfants soignés à l’hôpital Necker et le choc provoqué par le terrible assassinat d’un couple de policiers dont l’enfant rescapé y a été admis.
Honte à vous messieurs ! Les casseurs de l’Hôpital c’est vous !
Laissons la parole à quelqu’un qui y a travaillé longtemps : « L’hôpital Necker, j’y ai passé beaucoup de temps et la détresse et l’angoisse des parents d’enfants très malades, je vois particulièrement bien ce que c’est. Instrumentaliser cette souffrance à des fins aussi bassement politiciennes est abjecte.
Cette indécence est d’autant plus choquante lorsque l’on connaît la situation de l’hôpital public aujourd’hui. MM. Valls et Cazeneuve, « révoltés » du fond du cœur par cinq vitres brisées, le sont-ils autant par les conditions de travail effarantes des personnels hospitaliers ? Lorsqu’un généticien clinique doit travailler 70h par semaine car la direction de son hôpital n’a pas les moyens d’employer un nouveau docteur ni même une secrétaire, qu’elles en sont les conséquences sur tous ces gentils petits enfants malades au chevet desquels nos ministres accourent depuis hier ? Quand les aides-soignantes et les infirmières sont épuisées, usées jusqu’à la moëlle et rémunérées au minimum, qu’en est-il de la qualité des soins et de l’attention nécessaires à ceux qui passent des mois voire des années dans des couloirs d’hôpitaux ? Plutôt que de courir les plateaux télés pour dire de telles bassesses, retirez la loi travail, financez correctement les hôpitaux et épargnez aux enfants et à leurs parents votre ignoble instrumentalisation. »
Les rodomontades de la droite et du gouvernement, même amplifiées et répétées par des journalistes qui n’en finissent pas de se déshonorer ne nous font pas peur. Vous ne pourrez rien contre le peuple en marche.