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Billet de blog 16 février 2016

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UNEDIC

Le 22 février doivent s’ouvrir les négociations sur l’avenir de l’UNEDIC. La cour des comptes a voulu planter le décor. Une dette « colossale » de 25 milliards d’Euros, une durée d’indemnisation parmi les plus longues d’Europe, un niveau d’indemnisation des plus élevé, bref un système qui n’inciterait pas au retour à l’emploi.

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UNEDIC

L

e 22 février doivent s’ouvrir les négociations sur l’avenir de l’UNEDIC.

La cour des comptes a voulu planter le décor. Une dette « colossale » de 25 milliards d’Euros, une durée d’indemnisation parmi les plus longues d’Europe, un niveau d’indemnisation des plus élevé, bref un système qui n’inciterait pas au retour à l’emploi.

La solution est donc servie sur un plateau au patronat : diminuer la durée et le niveau d’indemnisation et rétablir des allocations dégressives histoire de pousser les chômeurs à accepter n’importe quoi.

Avec un chômage de masse, rien d’étonnant que le système soit en panne. C’est quand même les patrons qui licencient. Ce n’est pas aux chômeurs à subir les conséquences d’une situation dont ils ne sont en rien responsables et qui fait d’eux les premières victimes.

Aujourd’hui moins d’un inscrit sur deux à Pôle emploi est indemnisé (43%) et il n’y a « que » 3,6 millions d’inscrits sur un chômage qui touche plus de six millions de personnes.

Le régime général d’indemnisation qui s’applique à 95% des affiliés est largement bénéficiaire : il a réalisé un excédent de 58 milliards depuis 1990. Certes les régimes spéciaux des intermittents et des intérimaires est déficitaire mais cela n’explique pas le trou dans les comptes. En revanche l’UNEDIC verse 10% de ses ressources pour financer Pôle emploi : 3,3 milliards par an soit 80% du déficit. 

La solution aux problèmes de l’UNEDIC est évidemment liée à celle du chômage.

Si l’on veut régler dans l’immédiat les problèmes de l’UNEDIC une augmentation de 0.30 point des cotisations patronales y suffirait.

Mais pour régler définitivement la question du chômage quand va-t-on enfin en finir avec le droit divin du patronat à décider :

- de ce qui est du travail et ce qui n’en est pas

- de qui doit travailler et qui n’a pas droit à l’emploi

- de ce que l’on doit produire, où on doit le produire, comment on doit le produire

- du salaire auquel on a droit ou pas, des conditions, des droits et du temps de travail

- et enfin de s’approprier les richesses produites par les travailleurs

sur le seul fait qu’il est propriétaire des moyens de production ?

Le jour où ce droit sera aboli, nous nous demanderons comment nous avons pu accepter si longtemps ce privilège incroyable.

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