Et si c’étaient les vieux
Pierre Serna, professeur d’histoire de la révolution française fait une hypothèse. Et si c’étaient les vieux ? Oui si c’étaient les retraités qui prenaient l’initiative de se révolter contre ce système.
Hypothèse loufoque qu’il assume pleinement après avoir vu un film américain « Red » qui pourrait signifier rouge mais en l’occurrence « Retraités extrêmement dangereux » qui se rebellent contre un système pour lui infliger une défaite cuisante.
Est-ce donc si loufoque que ça ? En Grèce et en Espagne les papis et les mamis ont pris une place importante dans les mouvements sociaux à la naissance de Syriza et de Podemos.
En France, nous pouvons en témoigner, les retraités ne sont pas les derniers à contester l’ordre social.
Une complicité peut se nouer entre une jeunesse sacrifiée et leur papis et mamis, encore en forme, forts d’une culture politique nourrie dans les luttes, « consciente de la fragilité sociale de son sort, encore plus soucieuse de celui de leurs petits enfants » et disponibles pour construire un nouveau monde.
A y penser, cela nous fait frémir d’émotion. Ah c’est sûr, nous retrouverions une seconde jeunesse et nos rhumatismes seraient oubliés, pour un temps. Quel militant n’en a pas rêvé ?
L’histoire des révolutions, nous dit Pierre Serna, c’est toujours l’impensable qui devient tout à coup possible.
Jeunes et vieux main dans la main pour bousculer la frilosité des actifs et mettre ce triste monde cul par terre, en voilà une idée loufoque mais qui sait ? En tout cas nous on veut bien y croire.