Daech est leur créature !
Que le meurtrier fou de Nice ait été radicalisé ou pas ne changera en rien l’affreux bilan de sa folie, n’atténuera nullement la peine des familles des victimes ni le traumatisme de la population niçoise.
Pourtant l’insistance du gouvernement, mais aussi de l’opposition de droite jusqu’à son extrême, à vouloir absolument impliquer Daech dans cet attentat ne peut que nous interroger.
Très tôt le Président de la République et son premier ministre ont parlé d’attentat terroriste alors que rien ne prouve que Daech soit impliquée dans la conception, dans la préparation ou la réalisation de ces meurtres, même si l’organisation islamique les revendique à triste compte.
M. Vals repart en guerre : « Nous avons changé d’époque. La menace terroriste est désormais une question centrale, durable. Les Français doivent s’habituer à vivre avec la menace terroriste. »
François Hollande s’érige en protecteur : « mon rôle est de protéger les Français »
Et nous voilà repartis pour trois mois de plus de régime d’exception avec en prime la création de milice et l’intensification des frappes.
Quant à l’opposition de droite, elle fait cette fois ci feu de tout bois : M. Sarkozy , semeur de chaos qui ferait mieux de se taire. M. Estrosi qui se vantait d’avoir fait de Nice la ville la plus sûre de France, M. Henri Guaino qui propose d’armer de lance-roquettes les militaires chargés d’assurer la sécurité des rues, M. Juppé qui épingle le premier ministre : « le fatalisme ne fait pas une politique », Madame Le Pen qui retient son langage de haine et d’exclusion.
Tout ce beau monde joue avec le deuil, la souffrance, l’angoisse des Français.
Les premiers qui n’ont plus comme recours pour faire passer leur politique régressive et belliciste que d’apeurer les populations pour mieux les corseter. Les autres qui s’appuient sur le choc et l’émotion des Français pour charger le gouvernement espérant faire oublier leur mauvais bilan ou pousser à la division, au repli identitaire.
Notre peuple n’a plus rien à attendre de ceux-là. Ils s’accrochent à un système crépusculaire qui ne produit plus que des monstres : Daech et les fous qui s’en réclament sont leurs créatures.
Non, Monsieur Vals, nous ne sombrerons pas dans le fatalisme. Nous ne nous terrerons pas en attendant le prochain attentat. Ne nous laisserons pas manœuvrer par ceux qui à droite et à gauche portent une lourde responsabilité dans la situation actuelle, par ceux qui nous poussent à la haine et au rejet.
Notre peuple doit se lever contre ces semeurs de morts pour dire qu’il ne cédera ni à la peur, ni à l’obscurantisme, ni à la haine. Mais aussi debout et tous ensemble contre ceux qui sont responsables du chaos du monde.
Ce qui se passe, c’est l’affaire de notre peuple. C’est notre affaire. Dans les luttes récentes nous avons montré notre capacité à nous unir : jeunes, salariés, chômeurs, retraités, sans barrière ni de couleur, ni de genre, ni de lieux.. Nous savons que c’est en construisant un autre monde que nous mettrons fin aussi au terrorisme et nous avons commencé à nous mettre à la tâche.
Nous sommes le peuple. Assumons cette responsabilité. Levons-nous !