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Billet de blog 17 décembre 2016

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Alternative à la propriété lucrative….c’est déjà maintenant !

L’entreprise capitaliste pourrait donc disparaitre sans problème et être avalée par d’autres formes de collectifs de travail déjà présents, le monde ne s’écroulerait pas pour autant et s’en porterait sûrement beaucoup mieux. D’autant que continuerait à persister les formes essentielles de la propriété privée, celles liées à l’usage.

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Alternative à la propriété lucrative….c’est déjà maintenant !

La propriété lucrative  c’est l’utilisation de la propriété d’objets y compris non matériels  (informations, actions…) pour en tirer des revenus: la propriété capitaliste. C’est elle qui justifie l’exploitation de la force de travail et donne droit à s’approprier la plus -value produite par  elle.

C’est le cœur du système. Il n’y aura pas de changements significatifs sans son abolition. Les nationalisations ont été une réponse partielle et trop étatique à la propriété lucrative. La vague libérale de ces trente dernières années les a emportées.

Il reste cependant  de multiples formes de collectifs de travail alternatives à la propriété lucrative mais ces collectifs restent sous domination capitaliste. Citons :

Les services et entreprises publiques qui sont administrés par l’Etat.

Les collectivités territoriales : communes et intercommunalités, départements, régions qui drainent des budgets importants et sont gérées par des collectifs élus.

La sécurité sociale et ses différents régimes, santé, famille, chômage, retraites autrefois dirigée entièrement par les salariés pour un budget équivalent aujourd’hui à 600 milliards.

La coopérative sous toutes ses formes.

Les mutuelles…. les vraies !

Les professions libérales et cabinets de docteurs, d’infirmières, d’avocats, d’architectes….

Les artisans  quand ils exercent seuls.

Les associations qui elles aussi gèrent parfois des maisons de retraite, des centres de loisirs, des clubs sportifs….

L’Etat lui-même est gouverné par des élus.

Toutes ses formes de collectifs de travail  regroupent et emploient efficacement en France des millions  personnes, gèrent des activités les plus diverses et des budgets équivalents et parfois bien supérieurs à ceux des entreprises privées.

L’entreprise capitaliste pourrait donc disparaitre sans problème et être avalée par d’autres formes de collectifs de travail déjà présents, le monde ne s’écroulerait pas pour autant et s’en porterait sûrement  beaucoup mieux. D’autant que continuerait à persister les formes essentielles de la propriété privée, celles liées à l’usage.

Malgré ça, y compris à gauche, l’abolition de la propriété lucrative ne figure dans aucun des programmes pas même celui du PCF. Les propositions visent dans le meilleur des cas à une participation des collectifs de travail aux décisions des entreprises capitalistes, à un partage des pouvoirs, parfois à une appropriation sociale de certaines branches. Dans un système hégémonique comme l’est aujourd’hui le capitalisme mondialisé, tout cela est voué à l’échec ou à l’inefficacité.

Pourtant la meilleure façon d’en finir avec le système capitaliste c’est de lui arracher le cœur : la propriété lucrative (capitaliste) et la domination qui en découle sur l’ensemble de la société ainsi que l’appropriation de ses richesses.

Alternative à la propriété lucrative, suppression du marché capitaliste du travail, socialisation de la plus-value.. les prémices de la société nouvelle existent déjà dans la société française.

C’est la part de communisme que le mouvement ouvrier a réussi à faire émerger. Objet d’un intense combat de classe, cette part de communisme a besoin aujourd’hui d’être développée et érigée en projet de société.

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