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Billet de blog 18 juin 2016

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En sommes-nous là?

On est bien dans la situation où les rapports de productions capitalistes entrent en contradiction avec le développement de la société qui appelle à l’inverse de l’appropriation privée, une mise en commun. Le communisme pour nous. Va-t-on vers une révolution sociale ?

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En sommes-nous là ?

Dimanche 19 juin 2016

« À un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de production existants, ou, ce qui n'en est que l'expression juridique, avec les rapports de propriété au sein desquels elles s'étaient mues jusqu'alors. De formes de développement des forces productives qu'ils étaient ces rapports en deviennent des entraves. Alors s'ouvre une époque de révolution sociale.»  Karl Marx,1859

O

n pense évidemment en lisant ce texte à la révolution numérique. Elle est à nos portes. Sous contrainte capitaliste, elle nous mène vers une catastrophe humanitaire et écologique dont nous commençons à percevoir les prémisses.

Foxconn,  vient de remplacer d’un coup par des robots, 60 000 ouvriers chinois d’une même usine. Vu les terribles conditions de travail auxquelles le sous-traitant d’Apple les avaient contraints on ne s’en plaindrait pas si ces ouvriers pouvaient trouver de quoi mieux s’employer ailleurs. Mais l’entreprise ne compte pas s’arrêter là : son objectif licencier les 1,5 millions d’ouvriers chinois qu’elle emploie pour les remplacer par des humanoïdes, coutant 20000€ pièce, pouvant assembler chacun 30000 smartphones par an..

On estime qu’en France 50% des emplois pourraient être automatisables dans les vingt prochaines années.

A ce compte là, il ne restera plus grand monde au boulot et ceux qui auraient «  la chance » d’avoir un travail seraient confrontés à des plateformes « uberisés » qui n’assumeraient même plus leurs contraintes d’employeurs. Quant aux autres, ils vivoteraient, dans le meilleur des cas, avec un revenu universel de base, tout juste suffisant pour faire tourner l’économie dans le sens des intérêts de l’oligarchie capitaliste au pouvoir.

On voit aisément à quel type de société inégalitaire, violente et autoritaire cela nous conduirait : le monde invivable de la loi El Khomri.

On est bien dans la situation où les rapports de productions capitalistes entrent en contradiction avec le développement de la société qui appelle à l’inverse de l’appropriation privée, une mise en commun. Le communisme pour nous.

Va-t-on vers une révolution sociale ? Les conditions objectives existent. Sa réalisation dépend pour l’essentiel de la prise de conscience des travailleurs.

 Ce n’est pas encore gagné. Cela se joue autour de la situation concrète des salariés, de la prise de conscience de leur situation de subordination et d’exploitation dans le travail. La lutte contre la loi El Khomri a permis un bond en avant dans ce sens.

Il faut maintenant travailler les solutions et la confiance du monde du travail en sa capacité à les mettre en œuvre.

 Trois impératifs

►Extraire les travailleurs de la trappe du marché de l’emploi capitaliste, de la concurrence exacerbée à laquelle le capitalisme les soumet.. Des solutions existent déjà, par exemple le salaire à vie dans la fonction publique qu’il faudrait étendre à l’ensemble des travailleurs.

►Sortir le Travail des griffes du patronat, de ses contraintes de profit et de rente des actionnaires. Les travailleurs doivent retrouver la pleine maitrise de leur  Travail.  Pour cela remplacer la propriété lucrative par la propriété d’usage des moyens de production par les travailleurs.

►En finir avec l’appropriation privée de la plus value produite pour une socialisation de toutes les richesses produites par le Travail. Fermer les Bourses et en terminer avec toutes formes de spéculations.

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