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Billet de blog 18 juillet 2016

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Terrorisme : la solution viendra du peuple

Dans une situation qui devient selon son expression « paroxysmique » les Etats ne peuvent pas grand-chose, ils s’attaquent aux symptômes mais pas aux causes, la société toute entière doit se mobiliser. Il cite l’exemple de l’Algérie des années 90-2000 en prise au GIA et l’Italie confrontée aux brigades rouges.

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Terrorisme : la solution viendra du peuple.

Gilles Kepel, spécialiste de l’islam, invité d’une chaine d’information continue, nous avertit : avec l’attentat de Nice, « un palier a été franchi, plus personne en France ne peut pas dire qu'il n'est pas concerné. Les victimes étaient de toutes confessions, de toutes origines. C'est la société entière qui a été touchée. » Dans une situation qui devient selon son expression « paroxysmique » les Etats ne peuvent pas grand-chose, ils s’attaquent aux symptômes mais pas aux causes, la société tout entière doit se mobiliser. Il cite l’exemple de l’Algérie des années 90-2000 en prise au GIA et l’Italie confrontée aux brigades rouges.

Nous partageons plusieurs points de son analyse.

►Les mesures prises par le gouvernement sont inefficaces et nous ajoutons dangereuses. Les restrictions de liberté, le flicage généralisé, l’escalade militaire sont inopérants et vont dans le sens de ceux qui veulent en finir avec la démocratie. 

►Le mal est dans  la société française.

►Il faut s’attaquer aux causes, pas seulement aux symptômes. Quelles sont ces causes ? Là Gilles Kepel ne dit rien.

►La réponse viendra de la société.

Oui, le mal vient de la société française, une société en crise. Une crise globale : économique, sociale, politique, institutionnelle, morale dont l’origine tient au rejet des classes dirigeantes, au maintien d’un système inégalitaire et parasitaire  qu’elles portent -un système capitaliste globalisé en fin de course- et de la difficulté à faire émerger une classe dirigeante nouvelle porteuse d’un autre projet.

La question du terrorisme, comme toutes les autres, montre l’incapacité des classes dirigeantes et de leur personnel politique à régler le problème. Elles tournent en rond, enfermées dans un système décadent qu’elles cherchent à préserver à tout prix. Le terrorisme, les mesures liberticides, l’engrenage de la terreur jusqu’à la guerre font partie de la note que les classes dirigeantes font payer à notre société pour le maintien de leur système. Nous n’avons plus rien de bon à attendre d’elles.

La réponse viendra d’une prise de conscience de notre peuple en sa capacité à porter l’espoir d’un projet de société nouveau. Le mouvement contre la loi El Khomri porte en germe ces forces et ce projet. Hâtons-nous de les faire mûrir, d’autres monstres nous menacent.

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