Trump
Il semble que la classe dirigeante US ait épuisé son stock de personnalités pour diriger le pays.
Après le calamiteux Georges W. Bush, le système avait eu recours à un premier président noir pour porter ses intérêts.
Son successeur devait être une femme, la première aussi. Hélas le masque est tombé. Derrière la femme les américains ont d’abord vu une représentante de l’oligarchie.
Avec Trump les milliardaires eux-mêmes montent au créneau. On ne compte pas moins de dix super-riches dans son gouvernement.
Ils y vont avec leur morgue, leur inculture politique et leur arrogance de classe qui leur fait confondre leurs intérêts avec ceux du peuple américains et mépriser les plus défavorisés.
A leurs yeux ni le salaire minimum, ni la moindre couverture sociale ne seraient bons pour lui.
Qu’ils aient choisi les moins futés d’entres eux pour être sûrs qu’ils oseront tout n’est pas fait pour rassurer. Et en effet, Trump balance sans retenue tous les poncifs d’extrême droite. Qu’une partie du peuple américain s’y laisse prendre ne fait pas de doute.
Dans sa course infernale aux profits, le capitalisme délaisse de plus en plus de monde. L’hyper concentration des richesses conduit à abandonner une partie importante des couches moyennes et des couches ouvrières supérieures au triste sort des laissés pour compte.
Apeurées elles se jettent dans les bras du premier Sauveur que leur vendent les classes dirigeantes. Les désillusions viendront vite.
On est là dans le pays le plus riche du monde. Le capitalisme n’y est plus en mesure de fournir une existence acceptable à la majorité de sa population.
La situation sociale commence à devenir explosive. Après ça que lui restera-t-il comme solution ? L’histoire nous apprend que le capitalisme n’hésite pas à recourir à la guerre.
D’autant que la victoire de Trump encourage tous les mouvements et gouvernements d’extrême-droite partout ailleurs.
Le risque serait de ne voir qu’en eux la cause de nos malheurs et d’en oublier la responsabilité du système qui les produit. H. Clinton n’aurait pas rendu le capitalisme plus acceptable.
Certes on n’aurait pas besoin d’un livre pour savoir de quoi Trump est le nom. Avec lui, le capital est directement au pouvoir.
La lutte de classe s’annonce rude pour les américains. Peut-être faut-il y voir les prémices des prévisions de Marx qui pensait que la révolution éclaterait d’abord dans les pays capitalistes les plus avancés.