Désemparés ?
Ce serait l’état d’esprit du gouvernement. Agressé par la droite et son extrême après l’attentat de Nice, sifflé par le peuple au moindre déplacement de l’un de ses ministres, pressé par le patronat qui en veut toujours plus, incapable de trouver une majorité pour voter ses textes au parlement, chahuté dans sa propre camp, le climat n’est pas serein au sein de l’exécutif.
Qu’il se débrouille, ils l’ont bien cherché, serait-on tenté de leur dire si la situation de notre pays n’était pas aussi inquiétante. Au rebours de ce que répétait notre Président, La France va mal. Le voilà maintenant qu’il évoque le risque de « dislocation » de la société française et il en appelle à la responsabilité de tous. C’est le pyromane qui crie au feu !
A force d’avoir creusé ou laissé creuser le sillon des idées nauséabondes du FN, personne ne peut s’étonner qu’elles surgissent dans un pays déstabilisé par des attentats ignobles.
Le risque de dislocation de la société française est bien réel non pas parce que les attentats auraient réussi à fissurer le socle des valeurs qui la soudent, l’effet aurait pu être au resserrement dans un corps social sain mais parce que ces attentats sont eux-mêmes la conséquence de politiques qui ont systématiquement déconstruit les liens de solidarité, les valeurs de justice, d’égalité, de paix, de coopérations entre les peuples pour servir les intérêts égoïstes de l’oligarchie mondialisée.
Oui, la France est malade et les docteurs qui se pressent à son chevet sont les responsables de ses maux. Disons le clairement, la France est malade du capitalisme et d’une caste décadente qui n’est même plus capable d ‘assumer son rôle de classe dirigeante.
Nous y voilà. Ceux qui s’accrochent au pouvoir ne pourront s’y maintenir qu’au prix d’une régression mortifère de notre société. D’autres monstres suivront capables des pires atrocités. C’est sur elles qu’ils s’appuieront pour aller encore plus loin dans les souffrances qu’ils infligeront à notre peuple. Tout ça finira mal.
Les forces capables de s’opposer à cette régression et de porter un projet politique nouveau existent. Ce sont celles qui subissent de plein fouet les effets des politiques dites d’austérité. Celles qui n’ont pour vivre que leur force de travail à vendre. Ces forces là ont commencé à se mettre en mouvement.
C’est maintenant de leur responsabilité d’afficher leur volonté de prendre en charge notre société. Elles ne partent pas de rien. Elles peuvent se construire sur les valeurs réellement mises en œuvre : liberté-égalité-fraternité- laïcité d’une nouvelle république populaire et sociale débarrassée du fardeau des dogmes capitalistes et d’une classe dirigeante parasitaire.