Ce n’est que le début !
Ce n’est que le début. C’est la conviction partagée par la plupart des manifestants des 15 et 22 mars, avec en perspective une convergence de tous ceux que les réformes du gouvernement agressent.
Mais, soyons-en persuadés, ce n’est aussi que le début de ce que M. Macron et les capitalistes qui le pilotent comptent faire subir au peuple français.
Ils ont tous les pouvoirs et ils sont bien déterminés à les utiliser pour engager les transformations nécessaires à la préservation de leurs intérêts au prix d’une régression inédite de la société française.
Que les retraités ne se leurrent pas. Le coup que M. Macron vient de porter à leur pouvoir d’achat avec l’augmentation de la CSG n’est qu’un début. Pour les capitalistes, ils ne sont qu’un boulet.
Quant aux cheminots et aux fonctionnaires, M. Macron est décidé à leur faire la peau. Les statuts des uns et des autres sont des obstacles à la privatisation des services publics que ce gouvernement pensent aujourd’hui à sa portée.
Les salariés du privé ont déjà eu leur lot avec la réforme du code du travail. Mais pour eux aussi ce n’est qu’un début. Dans les plans de ce gouvernement leur destin est celui de « chair à saucisse du Capital »
Le monde du travail prend doucement la mesure de ce à quoi il est confronté. Sa réaction et notamment celle de ses directions syndicales ne sont pas à la hauteur. On ne peut répondre à la révolution conservatrice de M. Macron en s’en tenant à des revendications essentiellement catégorielles….. en attendant les prochaines élections.
Le monde du travail doit se sortir de ce cloisonnement entre syndicat et politique dans lequel on l’a enfermé.
Il est confronté à une véritable guerre de classe dont l’objectif est de l’aliéner totalement aux forces capitalistes. Notre peuple est ainsi face à un projet de régression sociale généralisé.
Il n’y a rien à attendre de ce gouvernement ni plus rien à gratter dans l’ordre capitaliste mondialisé.
Soyons clair : Il n’y a pas d’autre solution durable que la destitution d’une classe dirigeante parasitaire, uniquement soucieuse de ses intérêts immédiats dont le projet nous mène tout droit aux pires catastrophes humaines et écologiques.
Il faut que cette destitution devienne, dès à présent, une urgence et une exigence démocratique primordiale. Pas seulement pour battre politiquement les classes dirigeantes mais surtout pour leur enlever les armes de leur domination.
Où se trouve la force capable de mener à bien un tel projet ? Il n’y en a qu’une : c’est le monde du Travail, unifié sur ses intérêts de classe (comme le sont les forces du Capital).
C’est à cette unification que doivent inlassablement travailler les forces syndicales et politiques pour que notre peuple retrouve la maîtrise publique et sociale des moyens de production, des richesses produites et du travail qui les crée.
Oui, ce n’est que le début !