La période est historique !
Macron et son gouvernement sont face à un problème qu’ils ne sont pas en mesure de résoudre.
Le mouvement des gilets jaunes traduit de façon aigüe un rejet massif des politiques libérales progressivement mises en œuvre ces quarante dernières années.
L’augmentation de la taxe sur les carburants était la charge de trop. Quarante ans à se serrer la ceinture pour enrichir les plus riches et gonfler la bulle des marchés financiers…il fallait bien que ça pète.
Macron devait achever le travail. C’est la tâche que les classes possédantes lui avaient assignée. Ils pensaient pouvoir en finir avec le modèle social français et mettre définitivement la France au pli de la mondialisation capitaliste.
De haut de son arrogance de classe M.Macron s’imaginait pouvoir soumettre le peuple français et faire de la France une start-up nation.
Et patatras ! Il l’apprend à ses dépens, la République française reste malgré tout une République sociale. La bourgeoisie n’y peut régner qu’au nom du peuple. M. Macron a cru pouvoir s’en affranchir, le voilà le cul par terre. Il ne s’en remettra pas.
Notre peuple a compris que la prospérité d’un pays ne se mesure pas à la fortune des plus riches mais à sa capacité à répondre aux besoins de sa population.
« Nous voulons tous pouvoir vivre dignement de notre travail, avoir accès partout à des services publics de qualité permettant à chacun et à sa famille, quel que soit son rang, de pouvoir se soigner, s’éduquer, se loger, se nourrir…etc. selon les normes de notre époque »
A ces demandes M. Macron et son gouvernement sont bien incapables d’y répondre. Ils ne sont pas là pour ça. Ils ne peuvent rester au pouvoir que par l’incapacité de notre peuple à résoudre les contradictions qui travaillent la société française.
Faire du social sans se libérer des contraintes qu’imposent la mondialisation capitaliste est un pari impossible à tenir. La social-démocratie y a laissé sa crédibilité.
La bourgeoisie a fait son temps. Sortir du capitalisme, voilà le défi !
Notre peuple n’a pas d’autre solution que de s’y atteler. Le rejet des politiques libérales peut y conduire. Nous n’en sommes pas encore là et l’incertitude du moment laisse la porte entrouverte aux pires aventures.
Oui, la période est historique !