Hôpital : les travailleurs doivent reprendre la main !
Nous l’avions déjà écrit : l’Hôpital est malade. Ça ne s’arrange pas ! Le diagnostic a été fait : l’application à l’hôpital public des méthodes du privé.
Qui fait la loi maintenant à l’hôpital? De petits chefaillons imbibés d’idéologie libérale, complètement déconnectés des métiers de la santé qui considèrent l’hôpital public comme une entreprise et les usagers et les personnels comme des variables d’ajustement.
Cette forme d’organisation a déjà été expérimentée lors des diverses privatisations avec les terribles drames que l’on connait. Elle produit, aujourd’hui à l’Hôpital les mêmes terribles effets. Les personnels y sont au bord de la crise de nerf. Plusieurs suicides ont déjà été constatés.
Les personnels n’ont pas cessé d’alerter les pouvoirs publics. Tout cela ne crée pas la sérénité nécessaire à l’exercice de cette noble profession. Qui est responsable de ça ? C’est le gouvernement qui décide de la politique de santé publique. Son responsable en la matière est la ministre de la santé Marysol Touraine, trop empressée d’annoncer l’équilibre des comptes de la santé à la veille d’échéances électorales importantes.
La politique du chiffre n’a rien à faire dans un service public. Elle ne mène qu’à une chose : la privatisation. Ce désastre annoncé de l’Hôpital public est la conséquence de l’étatisation de la sécurité sociale. Elle a livré la Sécu aux aléas des politiques gouvernementales. Elles n’ont que très rarement été bienveillantes avec elle.
La Sécu doit retourner aux travailleurs, qui l’ont créée et la financent par leurs cotisations. Il faut en finir avec la fiscalisation. Ils doivent en reprendre la gestion pour y insuffler le souffle novateur et démocratique à l’origine de sa création. Les personnels de santé et les usagers y ont tout intérêt.