Appel aux forces sociales et politiques qui se sont rassemblées contre la loi El Khomri.
Ainsi après l’attentat de Nice, le FN enregistrerait un boum d’adhésions. Ses dirigeants la jouent modeste : « on ne s’en réjouit pas car derrière cette centaine de nouveaux adhérents il y a des dizaines de morts. Ce sont les gens qui se rendent compte maintenant que le FN avait raison, et donc naturellement, ils se tournent vers nous."
Nous ne sommes effectivement plus dans la situation qui était celle des manifestations qui avaient suivi les attentats de janvier 2015.. Le peuple français s’était levé pour dire son refus de la barbarie et sa volonté de vivre ensemble sous les valeurs de la République. Le pouvoir avait été contraint d’en tenir compte et avait cherché à récupérer le mouvement. Le besoin de cohésion nationale avait été le plus fort. Le FN avait alors été exclu et marginalisé.
Après Nice, il n’y a pas eu de sursaut populaire. Les querelles et les manipulations politiciennes ont repris cours. L’exaspération, les relents xénophobes et racistes ont émergé de l’inertie collective.
Le peuple n’a pas pris la mesure de sa responsabilité. Il n’a pas trouvé les forces ni de relais politique pour sortir de sa passivité. La droite et son extrême en connivence avec le pouvoir socialiste travaillent à l’y maintenir. Ils préfèrent une population apeurée et sous tutelle à un peuple debout. A quelques mois de la présidentielle, ils cherchent à tirer un profit politique de la situation. Les médias où se succèdent les dirigeants du FN, se complaisent à entretenir un climat anxiogène.
Les seules réponses apportées aux attentats ont été une escalade de mesures sécuritaires et guerrières dont tout le monde sait qu’elles sont pour le moins inefficaces. Vers quel type de société va-t-on glisser au prochain attentat ?
On commence à comprendre à gauche que les solutions contre le terrorisme viendront de la société. Encore faut-il en créer les conditions. Assurément les mesures liberticides, les coups de matraques et les 49-3 assénés à ses forces vives n’y contribuent pas.
Les manifestations de janvier 2015 même si elles n’avaient pas entrainé les populations les plus fragilisées étaient une réponse. La volonté de cohésion sociale l’avait emporté sur le repli identitaire.
Aujourd’hui, ni la droite, ni son extrême, ni le parti socialiste ne sont en mesure de rassembler notre peuple. Ils s’emploient plutôt à le diviser. Nous croyons sincèrement, ici, que les forces sociales et politiques qui se sont rassemblées contre la loi El Khomri, sont les forces d’avenir de notre société. Elles doivent en prendre conscience le plus vite possible.
Nous les appelons dès à présent à s’activer pour en créer les conditions.