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Billet de blog 25 novembre 2018

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Et maintenant !

La manifestation parisienne des gilets jaunes a tourné à la confusion. On nous a servi le même scénario, revu les mêmes images, entendu les mêmes commentaires, chaque fois utilisés pour pourrir les mouvements revendicatifs. A cela s’est ajoutée la désorganisation inhérente aux gilets jaunes.

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Et maintenant !

La manifestation parisienne des gilets jaunes a tourné à la confusion.  On nous a servi le même scénario, revu les mêmes images, entendu les mêmes commentaires, chaque fois utilisés pour pourrir les mouvements revendicatifs.

A cela s’est ajoutée la désorganisation inhérente aux gilets jaunes. Sans mots d’ordre, sans porte-parole, sans point de rencontre, les gilets jaunes semblaient perdus dans cette manifestation.

La stratégie du gouvernement était claire : pourrir la manifestation et en faire porter la responsabilité à Marine LePen, se présentant ainsi en rempart contre l’extrême-droite.

Et maintenant ? C’est la question que chacun se posait ce soir du 24 novembre. On continue disent les gilets jaunes en attendant mardi l’intervention du président de la République.

L’inorganisation du mouvement semble maintenant jouer contre lui. La colère sociale sourde qui a rassemblé au début du mouvement peine à trouver une expression claire. Certains semblent s’en satisfaire. S’en tenir au ras le bol profite à l’extrême droite.  Mais quand il s’agit d’exprimer les revendications les clivages politiques réapparaissent.

Du ras le bol des taxes on est passé à la question du pouvoir d’achat : « on n’y arrive plus ! ». Le constat est là mais la cause fait débat.

Les critiques sont essentiellement tournées vers le gouvernement qui gère mal, qui est loin de nos préoccupations, qui distribue l’argent n’importe comment (on voit là qui est visé) mais aussi qui donne trop aux riches.

Les salaires sont peu évoqués. Patrons, patronat, multinationales sont absents du vocabulaire des gilets jaunes.

La conscience de l’exploitation capitaliste  fait défaut. C’est pourtant elle qui donnerait au mouvement la cohérence politique qui lui manque. La rencontre avec le mouvement ouvrier serait des plus souhaitables à cet égard. Le rendez-vous du 1er décembre pourrait en fournir l’occasion.

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