2016 : Nice, Calais, Paris, Alep
Le monde frappe à notre porte : sa violence, sa misère, ses dérèglements. Un monde qui ne s’exprime plus que par ses outrances.
A Nice : le terrorisme a frappé à nouveau, faisant 86 morts et 434 blessés. Des innocents paient la participation de la France, au sein de l’Otan, au chaos pour l’accès au pétrole.
Calais : la jungle, refuge de la misère du monde fuyant les guerres, les dérèglements climatiques, le sous-développement.
Paris : l’accord de Paris sur le climat, dit COP21a été signé le 22 avril à New York par 175 pays, ratifié par 72 pays et entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Plus personne ne peut faire l’impasse sur le fait écologique. Le chiffre de 52000 morts prématurés par an en France par la pollution atmosphérique a fait bouger les consciences.
Paris aura connu pendant huit mois les manifestations, occupations de place, affrontements contre la loi el Khomri. Paris aura vu naître un mouvement social inédit, rassemblant les étudiants, le mouvement ouvrier, les salariés des différentes fonctions publiques, les retraités, les chômeurs sur un problème au cœur des contradictions du capitalisme : le travail.
Un mouvement social travaillé par des formes multiples de mobilisation : occupation de place, manifestation, occupation d’usine, grève, pétition, expression sur les réseaux sociaux.
Un mouvement qui n’a pas encore trouvé de débouché politique mais dont les conséquences ne s’arrêteront pas au retrait de candidature du président de la République à la présidentielle. Un retrait synonyme du déclin inéluctable de la social-démocratie.
Alep : au cœur le la poudrière du Moyen-Orient où s’affrontent les intérêts des grandes puissances capitalistes. Sur ce terrain, la coalition Russie-Turquie-Iran a pris le pas sur la coalition occidentale menée par les USA. Ce jeu là peut conduire à un conflit majeur dont personne ne peut prévoir les conséquences. Ce n’est pas de ce côté-là que se trouve la solution.
Nice, Calais, Paris, Alep les outrances d’un ordre capitaliste en fin de course.
2016 une année charnière du crépuscule d’un monde : celui d’un système capitaliste qui n’offre plus que ses exactions. Tous ceux qui s’inscriront dans sa préservation ou son aménagement conduiront leur peuple à de nouvelles souffrances et leur pays dans le mur.
La sagesse se trouve aujourd’hui dans les solutions radicales. Celles que seul un peuple en mouvement peut porter.
2016 Les prémices d’un renversement des choses apparaissent en négatif : Brexit en Grande-Bretagne et en Italie, montée des mouvements sociaux en France, aux USA, en Asie, ouvrant la perspective d’une année 2017 combative.