harquel.c

Abonné·e de Mediapart

164 Billets

0 Édition

Billet de blog 26 janvier 2016

harquel.c

Abonné·e de Mediapart

Grève de la fonction publique et unité du salariat

A l’appel de la CGT, FSU, FO, Solidaires les salariés de la fonction publique sont appelés à une journée de mobilisation ce 26 janvier. Les raisons ne manquent pas.

harquel.c

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Grève de la fonction publique et unité du salariat

A l’appel de la CGT, FSU, FO, Solidaires les salariés de la fonction publique sont appelés à une journée de mobilisation ce 26 janvier.

Les raisons ne manquent pas. Leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader.

Leurs salaires sont à la traine. Les conditions d’accès et le niveau de leur retraite sont sans cesse attaqués.

Leur statut est mis sur la table de la « modernisation » du code du travail.

Le service public est saboté et ses missions sont visées par une privatisation rampante.

 L’emploi public a été l’objet du plus grand plan de suppressions de postes jamais réalisé.

Ce gouvernement socialiste y participe grandement. Il a choisi son camp et ce n’est pas celui du monde du travail. Pour lui le service public est un fardeau dont il faut alléger le poids.

Et pourtant que serait la société française sans éducation nationale, publique, gratuite et laïque, sans la sécurité sociale et l’hôpital public, sans les services rendus à la population par les communes, les départements et les régions….

S’imagine-t-on ce que cela coûterait à chacun si ces services étaient donnés au privé. Et quelle angoisse devrait endurer tous ceux qui n’auraient pas les moyens d’éduquer, de soigner, de loger convenablement leur famille ?

Comment ? La France n’aurait plus les moyens de se payer tout ça ? Mais que fait-on de la gabegie d’argent public donnée au patronat alors que le gouvernement annonce 50 milliards de coupe dans les dépenses publiques ?

Oui, à quoi servent les 200 milliards d’euros, d’aides, d’exonérations, d’allègements généreusement accordés au secteur privé sinon à grossir les profits et les rentes des actionnaires ?

Ce que la France ne peut plus supporter c’est le racket de 700 milliards d’Euros par an que les propriétaires privés des moyens de productions opèrent sur les 2000 milliards de richesses créées par les travailleurs (PIB).

En vingt ans le Capital a récupéré 10% du PIB à son avantage (200 milliards par an) et il en veut toujours plus.  Les politiques dites d’austérité le leur donnent.

L’exigence de services publics de qualité, accessibles à tous pour en finir avec l’insécurité sociale, le chômage, la pauvreté et l’exclusion nécessite la socialisation d’une partie plus importante encore des richesses crées par les travailleurs, prise directement par cotisations sociales sur la plus value des entreprises sur la part ponctionnée par le capital.

Cette exigence ne peut pas être portée seulement par les salariés de la fonction publique. Elle les concerne tous. Ça s’appelle la lutte de classe. 

De leur côté, en défendant par exemple l’extension des avantages que donne le statut de la fonction publique à tous les salariés, notamment la garantie du salaire payé à la qualification tout au long de la vie, les fonctionnaires œuvreraient grandement à l’unification du salariat et au changement d’un rapport de force salutaire pour le monde du travail.  

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.