harquel.c

Abonné·e de Mediapart

164 Billets

0 Édition

Billet de blog 26 juin 2016

harquel.c

Abonné·e de Mediapart

Les temps nouveaux

Le rejet des politiques néolibérales est au cœur des bouleversements politiques en cours en Europe. Le cycle « libéral » entamé dès le milieu des années 70 qui se poursuit encore aujourd’hui arrive à son terme.

harquel.c

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les temps nouveaux

Le rejet des politiques néolibérales est au cœur des bouleversements politiques en cours en Europe.

Mouvements populaires contre les politiques dites d’austérité, grand lessivage électoral, rejet de l’union européenne au cœur de ces politiques.

Le cycle « libéral » entamé dès le milieu des années 70 qui se poursuit encore aujourd’hui arrive à son terme. Lutte contre l’inflation, crise du pétrole, concurrence internationale, coût du travail, crise des crédits, crise de la dette, crise des financements publics…..les arguments de crise pour justifier les sacrifices et les reculs sociaux imposés aux populations n’ont pas manqué.

Il aura fallu quarante ans pour que les peuples ouvrent les yeux, pour qu’ils comprennent que les politiques dites d’austérité ne visaient à rien d’autre qu’à grossir les marges des multinationales et les rentes des actionnaires au détriment de leurs conditions de vie et de travail.

L’accroissement des inégalités (le fameux 1%), le chômage persistant, la désertification des territoires, la casse des services publics , la paupérisation grandissante,  la précarisation et l’aggravation des conditions de travail ont eu raison de la patience des peuples qui n’ont eu droit qu’au mépris et à l’arrogance de classes dirigeantes uniquement préoccupées de leur enrichissement.

L’Etat, providence espérée des humbles, tourne au service exclusif de l’oligarchie. Des institutions entièrement verrouillées, des dirigeants et des partis politiques  discrédités achèvent le tableau d’une société française mise en crise  par un système  en fin de course.

Mais la colère des peuples ne s’arrête pas au rejet des politiques libérales. Elle vise une classe et le système qu’elle porte.  En contestant leur politique, ils découvrent  aussi le lien de leurs dirigeants à l’oligarchie. Le temps de la seule grogne est passé. Le retour au compromis social des trente glorieuses n’est plus possible. Vient celui de la révolte sociale où les classes en mouvement prennent conscience de leur force et de leur capacité à diriger le pays.

La brutalité et la violence avec lesquelles le pouvoir réprime les manifestations, la bataille idéologique qui fait rage sont  des signes que les classes dirigeantes ont pris conscience du danger.

Et voilà que l’on redécouvre la lutte de classe. C’est une bonne nouvelle, dans l’affrontement de classe les masques tombent : derrière les voiles de la social-démocratie, de la droite et de son extrême apparaissent les figures des classes dirigeantes.

Des temps nouveaux s’ouvrent. Une autre société se cherche. De la lutte entre l’ancien et le nouveau peut naître le pire comme le meilleur. Cela dépendra de la capacité des peuples à prendre leur destin en main.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.